Cutissime : L'Héritage

Quand on parle de Retour vers le futur, on ne parle pas tant d'un film que d'une saga. Si le premier opus est déjà extrêmement drôle et original, Retour vers le futur 2, qui prend sa suite directe, perfectionne son prédécesseur.

De nombreuses références sont faites au premier volet (le fumier, le bar, la lettre, la scène de skateboard, toutes les scènes du premier film qui sont revisitées sous un point de vue alternatif, et j'en passe...). Ce système d'échos est, miraculeusement, jamais lourd, et apporte au contraire cohérence et fluidité entre les deux films.

Retour vers le futur 2 est également fidèle à l'ambiance décomplexée du premier film ; il assume son caractère burlesque et parvient à être tout aussi tendu que son aîné. On explore cependant un univers nouveau : on n'est plus dans la découverte d'une époque passée, mais dans l'imagination d'un futur potentiel ainsi que d'une réalité alternative dystopique, laissant libre cours à nos fantasmes futuristes.

Ce que Retour vers le futur 2 amplifie par rapport au premier film, c'est son bordel ambiant. La situation échappe totalement à Doc et Marty, le cours du temps devient trop altéré, si bien le rectifier semble impossible. Ce film regorge également d'incohérences inhérentes aux théories du voyage dans le temps. Mais il ne faut pas voir ce film avec un œil pragmatique : il doit être vu avec une naïveté bienveillante, qui rend alors ce film passionnant et captivant (ainsi que ses deux camarades de trilogie).

En plus de respecter son aîné avec une cohérence notoire, Retour vers le futur 2 propose également du contenu nouveau, avec des répliques qui deviendront aussi cultes que celles du premier film ("personne ne me traite de mauviette"). Il amorce déjà plusieurs thématiques et références aux troisième volet, anticipant d'ores-et-déjà une harmonie globale. En somme, une suite impeccable en tout point.