Savoir s'arrêter

En 1989, lorsque sors Retour vers le Futur 2, les spectateurs découvrent avec stupéfaction qu'il ne s'agit que de la première (la seconde en réalité) partie d'une seule longue histoire et qu'un Retour vers le Futur 3 est déjà prêt à sortir en salles dans les six mois.
Il y a un premier constat à faire: Après un second volet très rapide et agité, ce troisième film se veut plus posé: on repart sur un postulat de base proche de celui du premier film, on est coincé à une époque et on doit repartir, tout en veillant à ne pas y disparaître. Cela ne signifie pas que le film est prévisible, car il prend place dans un nouveau cadre, le far west, et nous offre ainsi un sympathique hommage au genre western. Il développe également le personnage de Doc, désormais amoureux, nous présente un Bufford Tannen complètement fou, et nous prépare à un grand final, une conclusion définitive. Et quoi de mieux que cette conclusion pour cette trilogie si parfaite? Ce film permet de clore la franchise d'une manière épique, et d'éviter qu'elle ne soit reprise par les studios par la suite. Autrement dit: les créateurs savent s'arrêter.
Retour vers le Futur 3 est donc l'ultime chapitre d'une grande aventure en trois volets digne des deux précédents, un divertissement haut de gamme, qui certes, paraitra quelque peu moins original, mais n'ennuiera jamais le spectateur, et celui ci pourra le voir et le revoir sans lassitude, encore une fois. La plus grande et parfaite des trilogies peut dormir tranquille, les deux créateurs ont fait en sorte qu'aucune suite/remake ne soit crée