Film vu récemment dans une copie restaurée (superbe) un dimanche soir sans savoir rien d'autre qu'il a été réalisé par le metteur en scène de Rambo 1.
(Surtout ne pas spoiler, un peu comme Psychose sinon c'est mort et bien dommage)
Il faut de suite se mettre dans l'ambiance moite du truc (même lorsqu'il fait -4 dehors), une espèce de "Strip-tease" (la regretté émission de RTBF) chez les red necks d'un Délivrance au pays des marsupiaux.
C'est lent, poisseux, saturé de mauvaise bière et magistralement bien filmé. Ce film ne fait pas ses 45 ans (Tiens voilà Donald Pleasence barbu, qui en quelques plans vole déjà la vedette au sous-Peter O'Toole qui, au moins, a osé faire le film) et de scènes en scènes, crescendo, on s'attend à arriver à une espèce de "Massacre à la tronçonneuse" ou pire...sans pour autant trouver la moindre sympathie au protagoniste principal qui dévoile si rapidement sa vacuité, une fois éclatée sa morgue de petit instit veule.
La fin scotche de par sa maîtrise et l'air de rien, on vient de passer 1H30 dans les poubelles de l'âme humaine n'en sortant pas grandi, mais heureux de voir que la surenchère et la putasserie de 95% des trucs du même genre ne sont rien à coté. Même Boorman fait pub pour Décathlon.
A revoir, un soir d'été caniculaire en revenant d'un barbecue morne mais en forme.