Bon, là, on n'est pas loin du fond du slasher con.
Reconnaissons d'emblée au film quelques bonnes idées qui surnagent dans un fatras de nawak généralisé, et une ambiance train fantôme qui témoigne d'un véritable talent du réalisateur. Malheureusement, pour le reste, ça ne suit pas.
Les clichés s'enchainent à une telle vitesse qu'on en vient à se demander si on est pas devant une parodie de slasher : les personnages passent 90 minutes à se séparer en petits groupes (toujours plus petits), même dans les situations les plus impensables. Ça en devient sidérant. A peine ont-ils survécu à une agression mystique, qu'ils retournent se cacher dans la maison hantée (d'où ils viennent à peine de s'enfuir), pour tous y partir dans des lieux différents. Sans compter qu'ils baisent partout, même dans les caves les plus morbides ou après avoir vu un fantôme qui les mate dans un miroir. Les comportements sont tous plus incohérents les uns que les autres, au point de se demander s'il y a une seule décision pendant tout le film qui ne soit pas complètement débile.
Et n'oublions pas le doublage, élément nanardisant au possible (le retour des démotivés).
On retiendra sinon, le mec qui meurt d'une griffure superficielle à la joue, les intestins qui ressortent du cou d'un autre qui se fait casser la nuque, un look-a-like de Sidaris, la séquence de la bougie à allumer alors qu'il fait plein jour, une explication scénaristique finale bien inutile vu qu'on a tout compris dès la 30ème minute, et la déclaration suivante qui résume bien l'idiotie du film : après avoir découvert que son amie s'est transformé en fantôme/zombie agressif, une jeune femme dit à son copain (avec difficultés, vu que celui-ci la coupe au moins 4 fois) : "si je me transforme, promets-moi de ne pas m'attaquer, car je ne pourrai jamais te faire de mal". Mais bien sûr...
Au final, on se marre bien, même si ça devient plus navrant qu'autre chose au bout d'un moment.