Cette critique fait partie de la liste "48Hrs with Walter Hill"
https://www.senscritique.com/liste/48Hrs_with_Walter_Hill/1587246


Dernier film en date de l'ami Hill, The Assignment permet de dire ceci:
Là où certains réalisateurs se renient (qui a dit Ridley Scott?) et où d'autres se perdent dans des blockbusters sans âmes (Ridley Scott again?), Walter continue son exploration de personnages sombres et/ou torturés (48 Hrs et sa suite via Albert Ganz puis Iceman , Southern Comfort et ses soldats du dimanche, Extreme Prejudice et son flic borderline ...).


Visuellement, The Assignment se rapproche de The Warriors (les vignettes BD) et A Bullet In The Head (photographie).
Narrativement parlant, le film se situe entre son Johnny Handsome


(le thème de la chirurgie plastique et l'acceptation de cet état de fait


) et Last Man Standing/Bullet In The Head (la vengeance).


Bref, Walt ne dévie pas de sa filmographie et reste fidèle à son amour des films de genre (contrairement à d'autres...).


Outre cet état de fait, The Assignment offre un rôle en or à Michelle Rodriguez (sûrement l'un de ses meilleurs rôles) via ce personnage difficile à revêtir pour une femme.


Qui d'autre aurait accepté de porter une barbe, une poitrine velue et un pénis


???


Outre ces attributs physiques montrés sans détour, Rodriguez fait sien le personnage transgenre de Frank Kitchen. Sa forte présence masculine/féminine (visible depuis toujours dans ses attitudes naturelles) est pour une fois totalement exploitée, même si l'on aurait apprécié que Hill se penche plus sur la vie de Frank version homme, pour donner le change sur le thème avant/après.


Certes, la vengeance (aux détours de scènes d'action toujours aussi bien découpées) a déjà été vu ailleurs et n'apporte donc rien d'innovant, si ce n'est le mobile (


imaginez donc qu'on vous "transforme" à votre insu, en une personne du sexe opposé...


).


Mais l'interprétation habitée de Michelle donne tout son sel à ce film, bien épaulée par la toujours charmante (et convaincante) Sigourney Weaver (bientôt 70 ans quand même et ce, sans lifting ou autre modification esthétique) et le sympathique Tony Shaloub.


La BO de Ry Cooder est en adéquation avec le film (soit d'une sombre tonalité) et l'ami Hill nous prouve qu'il en a encore sous le pied.


Walter, j'ai vu toute ta filmo et malgré quelques ratés (Trespass, Wild Bill et Supernova), j'en apprécie toute la diversité et l'amour que tu y mets pour les réaliser.
A quand le prochain?

Franck_Plissken
8
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 48Hrs. with Walter Hill, Voyage dans ma mémoire 2017 et Homonymies, mon amour: Not Alone

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le 27 mai 2017

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The Lizard King

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