Ce film est un ravissement de tous les instants. Les acteurs sont jolis, les fringues très épurées, y'a une longue liste de boutiques mentionnée au générique donc l'équipe s'en est donné à cœur joie pour les accessoires, mais ce sont surtout les lieux qui sont fabuleux. Les intérieurs sont magnifiquement somptueux; les extérieurs sont magnifiquement magnifiques, somptueusement magnifiques et vice versa, surtout avec du brouillard ou de la neige — toujours très photogéniques, le brouillard et la neige, oui, même dans un appartement…


En gros ce film est un hymne aux sensations émerveillantes, visuelles, mais aussi auditives grâce à la bande-son léchée et même olfactives, puisqu'une scène s'essaye à transmettre des odeurs (le type renifle des parfums et s’interpolent dans la scène des images symboliques d’odeurs).


Ah, oui, y'a aussi une espèce de réflexion sur les souvenirs (scène où l'homme se rappelle d'une anecdote, d'ailleurs de façon erronée, et on réalise que ce souvenir porte lui même sur un souvenir, ouaaaaaah, C-C-C-Combo-mise en abyyyyyyyme!), qu'est quand même un peu l'essence du film, mais elle m'est un peu passé au-dessus de la tête.


Le montage accentue ces sensations en faisant se succéder, se superposer de façon parfois très fugace, cesdits souvenirs.


Et sinon? Ben sinon un homme, une femme, paf ils s'aiment, chabada-badaaaaaboum, crac ils se quittent (complètement genrées les réactions de lui et d'elle après la rupture, soit dit en passant…).


Vont-ils se retrouver? Réponse: on s'en fout complètement, nous on est subjugué.e.s par la beauté des images.


Et le réalisateur aussi. C'est frappant à la fin, lorsqu'il représente un morceau de musique en images de synthèse (mais en 2-d), par des cercles reliés par des lignes qui s'illuminent en suivant la musique: en fait mon hypothèse est que le Valerio aurait voulu ne faire qu'un film avec de telles représentations, un pur film sucrerie pour les yeux (je sais l'image est crade, et encore t'as pas imaginé les caries des yeux grin hin hin hin).


Bref, c'est un film magnifique… mais complètement vide, voilà, c'est bien ce que j'écrivais au début, et je suis bien d'accord avec moi-même

Bestiol
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le 4 mai 2019

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Bestiol

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