Coup de cœur pour ce film atypique qui nous fait plonger dans le monde de l'enfance !
Riddle of Fire est le premier long métrage de Weston Razooli, tourné en 16mm ce qui donne ce grain sublime et renforce l'esthétique 80s et l'atmosphère de conte de fées soutenues par de nombreuses références à l'époque et au genre disséminées ça et là dans les aventures de la bande.
Ce sont des enfants donc bien sur qu'on les voit jouer, qu'ils récitent un peu leur texte par moment et que parfois leurs répliques surréalistes ne sont pas celles d'un enfant, mais même dans ces moments, on rit et on est touché parce que le jeu dramatique fait aussi parti du jeu plus vaste auquel on participe avec eux. Il y a une très belle alchimie entre les acteurs et actrices qui rend plaisant même les petites maladresses de langage.
Il y a un jeu de miroir entre les petits brigands et les grands braconniers, deux gangs conduits par des nanas déterminées, autoritaires et colériques. Tous sont armés, tous sont plongés dans un univers fantaisiste, et tous sont en quête de quelque chose : les reptiles cherchent l’œuf tacheté, le gang de la lame enchanté cherche le prince de la montagne.
Il y a quelques maladresses de montage, notamment dans les raccords des plans au coin du feu où Hazel est ligoté. Mais dans l'ensemble c'est un premier long métrage à petit budget très réussi pour Weston Razooli et la preuve qu'il n'y a pas besoin de trois tonnes de VFX pour faire rêver et recréer la féérie de l'enfance.