No Moore for me
J’ai beau me revoir régulièrement des Bond, j’esquive toujours la période Roger Moore, trop de mauvais souvenirs, et j’aurais dû comme d’habitude mieux suivre mes sains principes… Roger a 54 ans, il...
Par
le 31 déc. 2013
38 j'aime
9
Après un "Moonraker" des plus excessifs, Bond revient sur Terre, au propre comme au figuré. Exit les gadgets à outrance et les batailles au laser, 007 se trouve happé dans une intrigue conventionnelle d'espionnage. A savoir, mettre la main sur un appareil avant des agents soviétiques.
C'est John Glen qui chapeaute ce retour aux sources. Après avoir été réalisateur seconde équipe sur plusieurs Bond, il est donc promu, et dirigera tous les Bond des 80's. On sent d'ailleurs son attachement, avec cette séquence pré-générique qui renvoie à l'ère Connery-Lazenby.
L'intrigue est simple mais plaisante. Les décors sont jolis, entre les Alpes italiennes et la Grèce (ils se sont faits plaisirs sur les vues touristiques !). Et le film n'est pas avare en morceaux de bravoure. Hélicoptère, ski, bobsleigh, dedeuche, buggy, sous-marin : il y en a pour tous les goûts dans les cascades !
A ce sujet, même si les plans serrés en studio sont très visibles, ça fait bougrement plaisir de voir un panel de cascades à l'ancienne sur les plans larges, sans une once de CGI.
Côté acteurs, Roger Moore reste dans son James Bond flegmatique et détaché. A noter que la fameuse scène où il envoie valdinguer froidement la voiture du méchant à coup de pied, n'était pas du goût de Moore, qui la trouvait trop dure...
Carole Bouquet campe une bond girl correcte, et en tout cas infiniment meilleure que la patineuse crispante et inutile interprétée par Lynn-Holly Johnson. Topol et Julian Glover font le taff en contrebandiers grecs, mais les méchants acolytes demeurent un peu transparents. Entre Michael Gothard dont le personnage est sous-employé, ou John Wyman limité à un gros dur.
Un oeil attentif repèrera un Charles Dances inconnu dans le rôle d'un sbire silencieux. Tandis que certaines s'étonneront de l'absence de M : pour cause, Bernard Lee était décédé au début du tournage, il avait été décidé de ne pas le recaster.
Enfin, je signalerai une BO dynamique, par Bill Conti, compositeur à la mode à l'époque.
A l'arrivée, "For Your Eyes Only" est peut-être qualifié de Bond mineur, mais il a permis de remettre la franchise sur des rails un peu plus sains.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs James Bond et Les meilleurs films de 1981
Créée
le 9 juil. 2020
Modifiée
le 2 févr. 2024
Critique lue 88 fois
2 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Rien que pour vos yeux
J’ai beau me revoir régulièrement des Bond, j’esquive toujours la période Roger Moore, trop de mauvais souvenirs, et j’aurais dû comme d’habitude mieux suivre mes sains principes… Roger a 54 ans, il...
Par
le 31 déc. 2013
38 j'aime
9
Que se cache-t-il derrière les beaux yeux, l'incroyablement longue chevelure et la beauté juvénile de Carole Bouquet ? Malheureusement pas grand-chose. Cet opus de James Bond, sa douzième mission et...
le 29 déc. 2014
31 j'aime
23
Quotient James Bondien: 5,17 (décomposé comme suit:)BO: 3/10 John Barry continuant à effectuer son va-et-vient, c'est cette fois Bill Conti qui s'y colle, et on peut raisonnablement estimer qu'avec...
Par
le 6 mars 2023
25 j'aime
3
Du même critique
« Athena » semble avoir divisé son public. Entre ceux qui y ont vu enfin un film français flamboyant à la mise en scène ambitieuse, et ceux qui ont pointé du doigt un film vide de sens, destiné à de...
Par
le 29 sept. 2022
33 j'aime
4
A travers cette histoire d'orpailleur vagabond harcelé par les Nazis, Jalmari Helander livre un hommage assumé au premier Rambo, dont il reprend la structure narrative. Ici, notre homme est un ancien...
Par
le 29 mai 2023
24 j'aime
3
En 2001, alors qu'il fait la promo de "Replicant", Jean-Claude Van Damme est invité sur un plateau télé français. Il expose, dans un franglais plus ou moins cryptique, les principes de ce qui...
Par
le 30 juil. 2021
18 j'aime
15