Le dernier film de Hawks en 1970 et un des derniers de John Wayne.
J'aime ce western qui contient beaucoup de second degré.
Dès le début, le transport de l'or nordiste sur 15 km avec toute une armée au départ et à l'arrivée. Tout ça pour rien car c'est au milieu que le train se fera attaquer par l'armée sudiste ! Et avec un certain brio en plus.
Et tout ça pour rien une nouvelle fois car la guerre de sécession est en train de s'achever...
On note au passage, le respect mutuel que certains sudistes et nordistes s'accordent. Comme si le choix du camp n'est qu'une vulgaire histoire politique qui ne dépend pas de l'homme, en tous cas pas de ceux qui sont sur le terrain. Ce western marque l'espoir d'une réconciliation.
Ensuite on entre dans le western classique où un homme, le colonel nordiste McNally (John Wayne), va rechercher les traitres de son équipe qui ont vendu la mèche aux sudistes.
Comme toujours chez Hawks (enfin très souvent mais je ne connais pas d'exception), il y a des personnages féminins qui sont très belles et pas du tout des potiches. Elles ont toutes du caractère et sont des points clés dans l'action. Elles jouent même du revolver même si après, une (brève) crise de remords les secoue.
On sent, chez Hawks, une grande tendresse pour ces héros et héroïnes qui se battent contre le mal mais aucune pitié pour les méchants (chez eux, justement, il n'y a pas de femmes, comme par hasard).
Comme toujours, il y a le vieux grincheux, assoiffé, un tantinet misanthrope mais le cœur sur la main et la gâchette leste mais ce n'est plus Walter Brennan mais Jack Elam...
Un western confortable comme John Wayne...