Elles ont entre 18 & 25ans, des femmes hétéros ou lesbiennes, trans ou non binaires. Elles sont toutes animées par la même chose, dénoncer les violences sexistes, le harcèlement de rue, les remarques machistes, les agressions, prendre faits et causes pour les victimes de féminicides et de viols. Leurs armes ? De la peinture, des mots qu’elles couchent sur des feuilles A4 et qu’elles collent sur les murs dans toute la France, quand elles ne battent pas le pavé pour scander et manifester.
Elles sont féministes, le revendiquent et se battent à leur manière contre le sexisme. Parmi les 200 groupes de colleurs(es) partout en France, Marie Perennès & Simon Depardon en ont rencontré une dizaine et sont allé à leur rencontre. Du Havre à Marseille, de Montpellier à Brest en passant par Paris, Compiègne ou encore Amiens, les réalisateurs les suivent de jour comme de nuit, arpentant les rues de leur ville pour exprimer haut et fort leur rébellion face à une société patriarcale qui semble fermer les yeux sur le sexisme devenu ordinaire.
En s’intéressant à une dizaine de groupe plutôt que de faire un focus sur deux ou trois, Riposte féministe (2022) à cette fâcheuse habitude de se répéter, filmant bien trop souvent les mêmes scènes que ce soit dans une métropole qu’en province. Un collage reste un collage, si les propos diffèrent, le reste s’avère sensiblement identique et peut finir par devenir redondant. A noter cependant quelques séquences particulièrement marquantes, comme lors de la manifestation du 8 mars 2022 à Paris avec cette improbable confrontation entre, d’un côté les cathos coincés militant contre l’avortement et de l’autre, des féministes luttant pour ce qu’elles jugent comme étant un droit fondamental, celui de disposer librement de leurs corps.
Une autre approche et un regard différent aurait sans doute pu permettre à ce documentaire d’éviter une certaine redondance.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●