Cette production Joël Silver est un peu moins pétaradante que ses autres succès comme Commando, Predator, Piège de cristal ou l'Arme fatale... c'est un produit assez calibré qui reprend une trame classique de western urbain (un caïd local qui tient une ville face à un beau héros au regard ténébreux qui vient foutre le bordel dans ses affaires), et dont tous les ingrédients sont au menu : violence musclée, bagarres déchaînées, provocations outrancières, répliques viriles, justice sauvage. Sauf que là on est dans l'univers des discothèques des années 80. Le style de la réalisation est d'ailleurs typé eighties.
Mais on se laisse prendre au jeu, le film offre à Patrick Swayze alors dans sa grande période de gloire, un rôle de justicier et de guerrier solitaire qui lui permet d'afficher son corps de fauve, l'intensité de son regard, son calme olympien, son visage de beau gosse et surtout son indéniable charisme face à Ben Gazzara en grand méchant. Sam Elliott supplée le beau gosse dans un rôle pittoresque de mentor grunge. Le film n'a pas une grande originalité, mais le réalisateur sait y faire en dosant habilement romance, coups de poing dans la gueule, plans nichons, action et scènes de combat très musclées pour offrir un bras de fer implacable et distrayant.