Florida Road House ne garde quasiment rien de l'original en dehors d'un filet d'intrigues, et ajoute 30 minutes bien inutiles.
Tout au long de ce navet je me disais qu'opter pour une version parodique à la 21 Jump Street de la version 90 aurait été le choix gagnant. Avec Ryan Gosling en Dalton par exemple, pour la petite face supérieure.
Ici Patrick Dalton le karatéka philosophe fumeur de marlboro laisse place au grisounet et humble Jake Dalton, l'ex champion dépressif suicidaire "qui pète les plombs" si on l'embête.
C'est transparent, et informe. Aussitôt vu aussitôt oublié. Tout aussi grotesque mais sans le côté kitsch qui fait sourire. C'est l'ennui.
On nous a vendu Connor McGregor, et c'est la pire fausse bonne idée du film. Pas crédible une seconde. Un personnage méchant de jeu vidéo. Les bagarres en CGI pour des mouvements de caméra vertigineux font aussi jeu vidéo. Les acteurs n'ont aucun charisme.
C'est à ça que je remarque le savoir-faire du premier Road House. Tout nanar qu'il est, les personnages, les situations, tout est solidement exposé et donne envie de suivre même si l'histoire est nulle.
Ici on s'essaye au départ à une forme de profondeur et de drame, on enlève les filles à poil pour les remplacer par des femmes qui ont du coeur, mais ça ne fonctionne pas à cause d'une caractérisation faible. Les situations ne sont pas saisies, le réalisateur ne cherche qu'à bouger dynamiquement la caméra.