Michael Caton-Jones n'a pas l'habitude de faire dans la dentelle. C'est du bon gros blockbuster manichéen, avec des personnages héroïsés jusqu'aux limites du regardable. Même si je le connais assez peu, je trouve qu'il reste toujours du bon côté de cette limite. C'est particulièrement le cas avec Rob Roy, pseudo biopic d'un justicier écossais, sorte de version cheap de Braveheart.
A noter que ces deux films sont sortis simultanément, et les similitudes sont nombreuses. Au départ rien ne destinais les protagonistes à se soulever contre l'autorité anglaise. Finalement ils s'accommodaient plutôt bien de cette occupation étrangère, mais il y'a un seuil de tolérance à ne pas dépasser. L'honneur de ces hommes à été bafoués, leur vies gâchés, et ils sont maintenant animé par un furieux désir de vengeance.
On va s'arrêter là pour la comparaison. Rob Roy a aussi ses propres arguments et ses particularités. Il présente une lutte personnel opposant le brave Rob Roy à l'un des plus gros fils de péripatéticienne de l'histoire du cinéma. Je pèse mes mots. Le duc de Montrose est un individu des plus exécrable. Amoral, fourbe, pervers, arriviste. De joli petits épithètes qui lui vont à merveille. Je vous avez prévenu, c'est très manichéen. Mais ça reste convaincant car Montrose n'est pas sensé représenté l'ensemble des anglais. C'est un genre d'extrême caricatural, et plusieurs séquences du film nous le rappelle. Je ne sais pas si c'est un compliment mais Tim Roth est parfait dans ce rôle de gros enfoiré, il rend son personnage vraiment détestable, et après tout c'est ce qu'on lui demande.
Face à lui Liam Neeson est aussi très convaincant dans le rôle du héros dénué de part d'ombre. Un registre qui lui offrira quelques unes de ses meilleures prestations. Rob Roy est un de ses films qui peuvent s'apprécier en laissant son cerveau sur off. Il fait appel aux émotions, aussi bien l'émerveillement face au paysage des highland, que le dégout qu'inspire le duc de Montrose. C'est un film à la fois très beau et très dur qui ne laisse pas insensible, et en cela je pense qu'il est à découvrir.