Autant j'avais apprécié Bravehart et le personnage flamboyant de William Wallace, une sorte de Robin des Bois avant l'heure luttant pour l'indépendance écossaise, autant ce Robert The Bruce apparaît comme un parent pauvre du premier. Peu de scènes de combat, hormis celle de la chapelle avec Comyn, affidé du roi d'Angleterre. Richard Gray aurait dû s'inspirer des combats de Ragnar Lodbrock, chef viking, contre les troupes anglaises de Nothumbrie, ou du Wessex. On entend juste le shérif Brandubh appeler Robert The Bruce, mais on ne voit pas les soldats Anglais à la recherche du proscrit. Un crieur public de village mettant la tête du hors-la-loi à prix aurait légitimé cette traque.
Ce roi philosophe ne veut pas de château pour rester en contact avec le peuple. Point d'effusion de sang comme dans McBeth, mais un humanisme qui tourne à la mièvrerie tant le personnage hésite à accomplir son destin. Comme si Godefroy de Bouillon s'interrogeait sur l'opportunité de partir en croisade pour délivrer le Tombeau du Christ à Jérusalem !!! Au début Robert est défait six fois mais on ne voit pas de batailles, à la fin Robert est victorieux à Bannockburn, mais on ne voit toujours pas une goutte de sang versé. Nous voici donc avec un cinéaste Américain qui a horreur du gore et des effets spéciaux. Il aurait mieux fait de passer son tour et de laisser Mel Gibson ou Kenneth Branagh à la réalisation...