J'aimais bien l'idée qu'un film sur Robin des Bois commence avec Marianne à l'écran. Jusqu'à ce que Marianne apparaisse d'abord pour ses yeux, puis pour sa poitrine avant de finalement dévoiler son visage. Sachant que c'est la seule femme qui apparaît plus de deux fois à l'écran en ouvrant la bouche... moyen...
L'histoire, quand elle débute vraiment, commence en pleine guerre en Irak. Les soldats blancs luttent dans les décombres ensablées contre de méchants arabes bien embusqués. De petites escouades, arme au poing se faufilent dans les ruines a la recherche de leurs adversaires en foulards...
Si si, c'est comme ça que ça commence. Alors c'est peut être pas l'Irak, et c'est pas des américains mais si on remplace les arcs par des fusils, on est en plein dedans.


Durant cette première scène de combat spectaculaire (il faut le reconnaître), Robin 'Kingsman' Loxley fait la rencontre de Petit Jean-go Unchained, celui qui sera son compagnon tout au long du film. Jean sera d'ailleurs le seul représentant de tous les arabes. Un excellent choix de casting puisque tant qu'à faire un film qui commence par une croisade en terre musulmane pourquoi s'embêter avec un acteur de la région. De toute façon Jamie Foxx est noir et c'est déjà pas mal. D'ailleurs, on s'arrêtera la pour la diversité du casting. Un beau dégradé de blanc, c'est largement suffisant.


Le scénario suit une ligne bien tracée, pas de rebondissements à vous retourner le carrosse, le jeu des acteurs n'est pas mauvais parce qu'il n'y a pas grand chose a jouer. Le shérif n'a rien d'un méchant, et on hésite même à rire quand il raconte son enfance douloureuse. La musique ne sauve même pas les meubles - comme c'était le cas pour le dernier Roi Arthur de Guy Ritchie. C'est épique parce que ça doit coller aux images, mais c'est a peu près tout. Même le discours de motivation du nouveau leader est creux et mou...


Sans rien vous spoiler, le film s'achève sur une belle représentations des manifestations que nous connaissons si bien. Les gardes de Nottingham ont même des boucliers anti-émeutes avec le petit trou pour voir. Et les manifestants (AKA paysans pas content) on des cocktails Molotov maison. Même ce dernier combat nous laisse sur notre faim.


En résumé : ça commence par la guerre en Irak, ça termine par la lutte sociale dans la rue. Ça ne traite bien ni le début, ni la fin, ça n'apporte aucun positionnement mais ça te colle du CGI a tous les plans. On restera donc sur une belle parité et mixité du casting, une belle dénonciation des théories du complot genre "je sais pas ce qu'il font, mais en tout cas, ils le font avec vos sous !".
Finalement, on se retrouve avec un super remake qui prend bien en considération toutes les problématiques contemporaine, qu'elles touchent le monde du cinéma (grosse présence des minorités) ou les problématiques extérieure (les méchantes guerres et les pauvres pauvres). C'est vrai que dans le contexte actuel, faire un film qui part d'une guerre au Moyen Orient financée par la peur de l'invasion de l'étranger, et qui traite de la redistribution des richesses, ça n'a aucune résonance avec la réalité...


2/10


And God save the Queen.

Créée

le 29 nov. 2018

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