Robinson bien en barbe et une jolie Vendredi

A l'instar de mon réveil du premier janvier, Jim se lève difficilement, désorienté, englué par les substances qui flottent encore dans ses veines et entouré d'une foule d'autres corps dans un état de profonde léthargie. Une première différence entre lui et moi, c'est qu'il s'est éveillé 90 ans avant que son réveil ne sonne, quand je n'ai que quelques heures d'avances sur l’émergence des fêtards a mes cotés. La seconde, mineure, c'est que Jennifer Lawrence n'était pas de ma partie...


Seul passager conscient sur ce gigantesque vaisseau, le premier tiers de ce film est construit autour d'une réflexion (heureusement) plus profonde que ce que laisse entendre la bande annonce et qui vient laisser place aux dérives amoureuses un poil téléphonées d'une seconde partie. Enfin, le film s'emballe un peu dans une dernière ligne droite, mais là encore, la beauté de l'image ne parvient pas à dépasser le caractère prévisible de certaines répliques...
Ce n'est quand même pas un film désagréable. La photographie, le vaisseau articulé et les scènes de ou dans l'espaces en jettent et conviennent parfaitement aux dimensions d'un cinéma. Le film en est intrigant. On se laisse facilement transporter dans à bord de l'Avalon encadré par ses deux têtes d'affiches. Et puis, on peut difficilement se plaindre de Jennifer Lawrence en maillot de bain, qui nage dans les étoiles... Même si les scènes dans la piscines sont un peu redondantes...


Je retiendrai, pour ma part, un voyage spatial en pilote automatique, un peu trop cliché, sans véritable incohérence et même avec quelques bonnes phrases, mais avec une histoire d'amour trop facile. Des personnages intéressants, mais pas approfondis. Une action finale attrayante bien qu'un peu courte et trop prévisible. Le tôt semble bien se tenir mais je reste sur ma faim. Comme si certaines ailes du vaisseau restaient inexplorées, quand d'autres restent dans l'ombre, pour n'avoir qu'une petite part d'espace de vie. Les idées abordées et transportées par la qualité de l'image ne font pas tant gamberger. 90 ans de voyage, c'est peut être un peu long, mais j'aurais préféré aller un peu plus loin.


Petite mention spéciale à l’androïde barman qui apporte ce qu'il faut d'humour mais aussi d'un certain bon sens artificiel.

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le 5 janv. 2017

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