On en a vu des Robin des Bois, mais celui-là n'a plus rien à voir avec le souple et virevoltant Errol Flynn en collants verts, ni plus près de nous, avec Le Prince des Voleurs qu'incarnait Kevin Costner.
Non, ce Robin-là est un homme mûr, un homme du peuple massif et peu disert qui gagne en profondeur voire en délicatesse ce qu'il perd en glamour, un simple archer que les circonstances vont amener à défendre la veuve et l'orphelin, propulsé qu'il est dans la peau de feu Robert Loxley tombé dans une embuscade en défendant son roi.
Une image somptueuse au service de batailles et de scènes d'action savamment dosées : château assiégé, pluie de feu et de flèches, dans le sang, la boue et les cris.
Russell Crowe sobre et émouvant est un personnage humble dont la douceur contrasterait presque avec la fière amazone qu'incarne Cate Blanchett dans le rôle de Lady Marianne, une vraie femme farouche et passionnée qui s'engage, se bat et se donne avec fougue à celui dont elle a reconnu le courage et la loyauté.
Une réalisation intéressante, même si imparfaite, où l'émotion intervient à point nommé, nous proposant la relecture du mythe de Robin Hood, un certain Robin Longstride avant qu'il ne devienne Robin des Bois, la légende.