Il y'a trois façons de voir RoboCop mouture 2014:
-Soit on part de ce qu'on savait déjà, à savoir, encore un remake destiné a faire du pognon sur le dos de Verhoeven.
On enlève la violence R-Rated, on remplace le personnage fort de Nancy Allen en premier role féminin, par une Abbie Pleurniche qui fera que dans le mauvais sentimentalisme de bas étage au long du film.
RoboCop se met a courir et faire des bonds de kangourou.
Sans compter que Joel Kinnaman ne vaudra jamais Peter Weller, surtout quand il est humain.
La musique pue du cul, surtout quand elle viole le score de Basil.
C'est immonde, les fans gerbent. Fin du spectacle.
-Soit on peut se dire qu'au minimum, c'est le blockbuster le plus couillu de notre époque.
Le propos, diffère grandement de l'original, et c'est tant mieux.
Tendant d'avantage vers Starship Troopers, RoboCop met en exergue les médias américains avec un découpage ultra habile présentant le chroniqueur joué par Samuel L Jackson comme "machine" controlé par la régie, l'imperialisme américain militaire ou économique, les multinationales qui tirent les ficelles des politiques à loisir, faisant un parallèle entre la corruption à haut niveau et celle de la police (thème préferé de José Padhilla).
C'est très loin d'être subtil, mais c'est justement parce que c'est crié à haute voix dans le film qu'on peut en venir à se demander comment Hollywood a pu laisser passer ca.
-Soit, on a un gigantesque doigt d'honneur de José Padhilla à Hollywood.
Ou Alex Murphy le représente lui et son film, et les studios prennent le role d'OmniCorp.
José, tente de les enculer dès qu'il le peut, car si effusion il n'y a pas, il utilise tout ce qui est à sa portée dans le PG-13 pour éviter le tout public émasculé (cf: les scènes d'Alex sans son armure qui étaient pas loin de me faire sortir mes yeux hors des orbites).
Il encule directement les studios que ca soit dans le logo d'ouverture (brillant), ou dans les décisions marketings du film, comme dans la scène géniale et hilarante ou on propose que RoboCop soit un Transformer ou dans des moments plus subtils ou OmniCorp cherche à "montrer" la machine alors qu'elle n'est pas prête pour se conformer à sa release date.
De ce fait, on a peut être ce qui se rapproche le plus en terme d'oeuvre punk du Los Angeles 2013 de John Carpenter.
Maintenant à vous de choisir. Your move, creep.