Plus encore que ‘Total Recall’, ‘RoboCop’ correspond parfaitement à la définition du film de science-fiction grand public. Et ce n’est certainement pas une mauvaise chose.
L’œuvre profite en effet d’un scénario simple et efficace, à travers lequel apparaissent en filigrane quelques sérieux sujets de réflexion (la justice impersonnelle, le statut des cyborgs, le libéralisme). Le récit est donc à la fois rythmé et intéressant, et propose des scènes d’actions dynamiques et convaincantes. Sans être particulièrement ambitieux (comme l’atteste le final cocasse), ‘RoboCop’ est un divertissement très plaisant.
En outre, la réalisation de Paul Verhoeven s’accorde parfaitement au ton du récit. Les décors sont réussis et parfaitement crédibles, le costume de RoboCop a un peu vieilli mais n’est jamais ridicule, les effusions de sang sont quelque peu excessives mais amusantes et même le stop-motion du robot ED-209 est de qualité. Mais au-delà de la mise en scène, le montage participe également à la cohésion de l’univers, avec les plans en vue subjective ou les visions de RoboCop dans son ancienne demeure. A cela s’ajoute encore la performance pas forcément évidente de Peter Weller, mais aussi et surtout, une bonne bande-originale au thème épique.
Un très bon divertissement de science-fiction.