Confié à Stephen Herek, artisan cinéaste sans prétention, réalisateur de "Critters" ou "101 Dalmatiens", "Rock Star" est un petit bijou de nostalgie pour quiconque s'est engagé dans le clan Metal durant les 80's.
Mark Walhberg & Jennifer Aniston se partagent l'affiche dans cette co-production de George Clooney millésime 2001. Walhberg, le cheveu long, la bouille poudrée, le regard enduit de rimelle et de mascara est épatant de justesse et de crédibilité. Il incarne Chris Cole, fan absolu du groupe de Hair-Metal "Steel Dragon" qui, comme dans un rêve éveillé, en devient subitement le leader.
Chris devenu Izzy est bombardé au milieu du fameux triptyque "Sex, Drugs & Rock n' Roll". Bien que la coke et l'héro soient étonnement absentes, tout l'univers de cet âge d'or est finement représenté à l'écran : les groupies sexy, les touffes peroxydées, les after orgiaques, les fans en liesse...même si pour les non-initiés et les plus jeunes, la véracité des dégaines de l'époque prêtera à sourire.
Le boulot effectué lors des scènes on stage est bluffant d'authenticité tant pour les milliers de fans dans les gradins qui jouent parfaitement le jeu que pour les zikos de Steel Dragon incarnés par des pros tels que Zakk Wylde, Jason Bonham ou Jeff Pilson.
Walhberg déborde de charisme dans sa peau de rockstar empruntant les attitudes de Jim Morisson, Robert Plant, Rob Halford...
Savoureuse anecdote, sa voix est en partie assurée par Myles Kennedy, actuel chanteur de Slash, pourtant anonyme lors du tournage. Sans spoiler, il hérite même d'un rôle court mais crucial à la fin du film. Un autre cameo est assuré lors de la scène de l'audition par un autre inconnu en 2001 en la personne de Michael Starr, actuel leader du groupe de Gonzo-Metal : Steel Panther.
Timothy Spall interprète avec brio un clone de Doc McGhee, illustre producteur et accessoirement dealer et mac de Kiss, Mötley ou Bon Jovi.
Il est épaulé par la bombe humaine Dagmara Dominczyk qui confie sa langue à une Jennifer Aniston lumineuse de charme lors de chaque plan.
Bien entendu le film est bombardé de références (Judas Priest, Whitesnake, Twisted Sister, Aerosmith...) et d'une bande-son exclusivement Hard & Metal (Bon Jovi "Debout Sur Un Prêtre", Def Leppard, AC/DC, Kiss, Mötley...).
Mais...car il y a un Mais !
Le dynamisme de "Rock Star" est entaché par une fin moralisatrice et mièvre qui va à l'encontre de tout concept rocknrollien...
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