Non, ce n'est pas Mark Wahlberg qui chante, et oui "pourtant c'est bien fait"... Il est très facile de se faire avoir par les doubleurs Jeff Scott Soto et Mike Matijevic (chanteurs de heavy metal professionnels) qui ont une voix ressemblante à celle de l'acteur, le trucage est assez malin et ne se repère pas facilement (surtout entre deux cris à faire exploser les tympans). Pour l'anecdote, le premier doubleur (Scott Soto) est le chanteur d'origine du groupe Yngwie Malmsteen, qui a été tardivement remplacé par le chanteur Tim Owens dont Rock Star raconte la vie (la boucle est bouclée). Mais à part pour le casting principal enjoué (Mark Wahlberg les cheveux au vent et hurlant à s'en arracher les cordes vocales, et une Jennifer Aniston toujours surprenante), et pour découvrir les coulisses du hard-rock, Rock Star n'est pas flamboyant, voire se révèle complètement vide. Des longueurs interminables viennent polluer le récit qui était intrigant (on ne connaît pas forcément la vie d'artiste dans ce milieu), des dialogues dont on ne sort jamais vraiment (film très bavard), un rythme en dents de scie, il est facile de divaguer et de penser à autre chose tandis que les images défilent. Les scènes de concert sont cependant maîtrisées, chapeau à l'équipe technique (on s'amuse comme des petits fous en ces rares bons moments). L'investissement des vedettes fait plaisir également, car leur enthousiasme est communicatif. Mais cette intrigue à la "je te quitte - je reviens" semble un long épisode des Feux de l'Amour, mal mélangé à l'histoire vraie que le film adapte. Les stars y sont sympathiques et investies, les concerts sont bien reproduits, mais l'histoire en elle-même n'intéresse pas. Pas de rappel pour la Rock Star.