Sylvester Stallone écrit et interprète Rocky, boxeur au grand cœur un peu looser qui se voit offrir une unique chance de défier le champion du monde des poids lourds.
C’est sur ce personnage que Stallone a bâti une partie de sa légende et succès. En parti biographique, il décrit personnage tendre auquel on s’attache facilement. La vie ne l’a pas épargné, il se retrouve à faire des combats amateurs, travailler pour un usurier et vivre dans la solitude, jusqu’à ce qu’il s’éprend pour la très timide sœur d’un de ses potes.
Sous ses airs de film de boxe se cache un récit simple et de vie, où la psychologie du personnage principal est assez travaillée, avec comme fond le thème si cher à hollywood du rêve américain, où n’importe quel prolo trainant dans les quartiers pauvres peut s’en sortir et avoir une chance de vie meilleure. Parfois émouvant, le film est surtout axé sur la relation qu’entretient Rocky avec Adrian ainsi que sa préparation pour le combat et ses rapports avec les différentes personnes du milieu. Dans l’ensemble, la galerie de personnage gravitant autour de Rocky est bien travaillée, évitant trop la caricature (l'usurier, l'adversaire dans sa tour d'ivoire, etc) et symbolisant les laissés pour compte des sociétés occidentales.
Plusieurs séquences démontrent que Avildsen prend son temps pour donner une consistance à ces personnages, à l'image du premier rendez-vous amoureux, ou les passages chez Rocky.
Malgré un ensemble non exempt de tout reproche (notamment dans la sur-émotion), Sly maitrise son récit à merveille et arrive à lui donner la dimension attendue et à nous immerger au côté de Rocky. Quant au combat tant attendu, il est bien mis en scène et la douleur des protagonistes se fait ressentir à chaque instant. Stallone EST Rocky, le rôle lui va à merveille et il sait rendre son personnage attachant et touchant lorsqu’il le faut. En face de lui, les autres interprétations sont bonnes, notamment Talia Shire dans le rôle de Adrian.
Avec Rocky, Sly posa la première pierre du mythe autour de cette œuvre, ainsi que du sien. Loin de n'être qu'un film de boxe décérébré, il met en avant le rêve américain avec ce prolo des bas quartier à qui on va donner la chance d'accéder à ses rêves.