Agréable surprise que ce Rocky Balboa.
La saga des Rocky commence fort avec un scénario de Stallone qui est tout à fait différent de ceux qu'on pouvait lire à l'époque mais qui pourtant prenait ses racines dans le classique du héros prêt à tout pour améliorer son niveau de vie et surtout, et c'est lié, conquérir sa belle.
Les récits chevaleresques sont juste remplacés par des commentaires sportifs et l'épée par des gants de boxe.
J'ai, et je ne sais pourquoi, toujours été attiré par la boxe. On se tape dessus mais ça reste un sport noble. Ali peut battre Foreman non réellement par sa force mais pour son endurance et sa rapidité. Ce qui m'attire ce n'est pas vraiment la boxe mais bien plus son histoire avec l'Histoire. Le combat Ali/Foreman au Zaïre/Congo, l'implication des deux boxeurs face au pays, c'est de l'or à mes yeux.
Le reste de la saga n'est pas aussi terrible, je retiens surtout le 4 considéré comme un nanard mais formidablement monté, le plus efficace au niveau de l'action et c'est bien ce qu'on s'attend à voir et surtout un des plus "beaux" exemples de cette période de cinéma qualifié de reganien en rapport au président us Ronald Reagan et à la guerre froide. Film qui n'est pas aussi tranché que ce qu'on pourrait croire.
Stallone, déjà réalisateur, sait être doué derrière une caméra, n'en déplaise aux Razzie Awards. Il s'agit aussi d'une personne qui me semble humaine, peut-être une des seules dans le star-system hollywoodien.
Ce caractère humain on le retrouve dans Rocky. Je m'attendais à la daube du siècle, j'ai eu droit à un film simple et sans prétentions réalisé par un Sly qui a retenu les leçons à la fois sur les plans classiques des Rocky mais aussi sur une dose d'émotion. Plaisir de retrouver Burt Young ou de cinéma qu'on pourrait et que je qualifie d'indépendant.
Rocky Balboa, on y pense sans doute pas mais c'est une représentation de la classe sociale de l'américain moyen à travers ses époques. Ses rêves, ses chutes, ses défauts et son acceptation de ce tout qui forme un homme.