16 ans. Il a fallu attendre 16 ans pour que Sylvester Stallone reprenne l'un de ses rôles cultes. Ainsi est né Rocky Balboa, le tout dernier film sur le journeyman devenu une légende du ring. Ceci dit cette année un spin-off de la saga, nommé Creed débarque avec toujours Stallone mais aussi Michael B. Jordan dans le rôle de Creed. C'est partie pour Rocky Balboa !
Le dernier combat
Renaissance. C'est par ces mots que je qualifierai le film. En effet, il s'agit d'un sacré retour au source et à la trame du premier Rocky. Tout comme dans le premier Rocky, Stallone donne une portée sociale certes moins marquée mais forte. Alors qu'avant on parlait d'un journeyman cherchant à montrer qu'il vaut mieux que ça, ici on parle d'une ancienne gloire passée qui n'a certes pas tout perdu mais essaye de retrouver ce qui lui a toujours motivé pour rester vivant. On le voit renouer une relation et essayer de se satisfaire de sa situation alors que non. Encore une fois l'histoire est très proche d'Ashita No Joe mais d'un point de vue inversée. Rocky n'a plus rien à prouver; il est déjà champion. Toutefois, le monde de la profession le trouve ringard et il essaye de montrer qu'il a encore la force de revenir sur le ring. Et son dernier match est fort symboliquement. C'est la renaissance d'une gloire déchue. Entre temps il essaye aussi de renouer avec son fils car c'est sa seule famille, mais ce dernier le rejette car il croit à tort que son père lui fait trop de l'ombre. L'échange qu'ils ont est fort symboliquement et c'est le point d'orgue du film.
L'Univers de Rocky ... 16 ans plus tard
Du monde de Rocky il ne reste que 2 personnes, Rocky et Paulie toujours joués par Sylvester Stallone et Burt Young. L'un et l'autre sont maintenant de vieux amis, mais ils sont maintenant dans un présent aux enjeux différents. Rocky est maintenant un symbole, une légende. Et maintenant, il ne vit qu'à travers son héritage. Cela dit il doit faire face à la manière dont son héritage est perçu par la nouvelle génération qui le considère plus comme une relique qu'un modèle, alors qu'une partie est convaincu qu'il pourrait vaincre le champion Mason Dixon.
Mason « The Line » Dixon (Antonio Tarver) est le challenger. Interprété par un champion pur jus, il joue très bien et symbolise la nouvelle génération de boxeur qui se moque bien de l'ancienne génération et qui est aussi détestable pour son public. Et... c'est le gros problème du film. C'est le personnage le moins correctement exploité. C'est un peu dommage car les 2 boxeurs ont eu un parcourt quasi-similaire et sont tous les 2 mal vus. L'un doit prouver qu'il n'est pas le has been que tout le monde prétend et l'autre doit prouver qu'il est le meilleur de sa génération, mais est conspué par ceux -là même qui l'ont mis là où il en est.
Bon certes, il affronte Rocky et est mieux considérer à la fin grâce au superbe match, mais c'est Rocky qui est vraiment mis en avant. C'est un peu dommage quand même.
Rocky Balboa Jr (joué par Milo Ventimiglia alias Peter Petrelli de la série Heroes), est le fils qu'on a vu depuis le 3 et qui a bien grandi. C'est un personnage qui a toujours mal vécu de vivre avec la légende de son père et ils sont un peu en froid. Cela dit, c'est un bon personnage; cela dit...il est accidentellement un personnage détestable. Il est en froid non pas envers son père mais sur ce qu'il représente et il se trouve accidentellement dans son ombre. Cela dit il finit par faire la paix et c'est dommage que le spin-off zappe un peu les conséquences...(on verra avec la critique de Creed)
Une Réalisation qui reste classique
La réalisation de Sylvester Stallone reste un peu la même mais plus efficace que d'habitude. Il donne bien l'ambiance du sport et de la boxe. Cela dit, il est un peu trop orienté avec Stallone gentil et Mason méchant. Il n'y a pas la nuance des premiers Rocky. Apollo Creed était un antagoniste, mais il n'était pas un "méchant". Niveau traitement des personnages par la réalisation, on est plus proches des Rocky 3, 4 et 5 que du 1. Et c'est un peu dommage.
Les légendes vivront toujours
Bref un très bon film de Stallone, qui résonne comme une renaissance pour Rocky et pour sa carrière qui était au point mort. Ce qui est étonnant, c'est que l'histoire ressemble étrangement à George Foreman, le boxeur qui a affronté Mohammed Ali en Afrique du Sud. Le parcours des 2 est quasi identique et lui aussi est remonté sur le ring alors qu'il était plus ou moins à la retraite et has been. Maintenant, il est sacré plus vieux boxeur à avoir été champion du monde poids lourd !