Balboa tabasse le soviétique !



Avant même le générique, le ton de Rocky IV est lancé avec l’affrontement de deux gants, l’un symbolisant les USA et l’autre l’URSS.


Véritable œuvre de propagande pour l’Amérique Reaganienne comme rare un film peut l’être, ce quatrième opus de la saga Rocky reprend là où le troisième se terminait, puis avec la venue d'un nouveau et imposant boxeur soviétique qui entraînera notre Sly sur les terres de celui-ci.


Cette saga possède une évolution assez surprenante, et malheureusement régressive mais très américaine, où on est ici loin des débuts du prolo. Que ce soit à travers les fortes allusions de dopages généralisés et d’états en URSS, de l’écriture des personnages russes, de la haine que l’on nous fait ressentir pour le boxeur venu du froid ou encore avec cette fin totalement surréaliste, tout ici est dans la propagande des bonnes valeurs américaine et des mécréants et néfastes soviétiques.


Une fois passé ce point-là qui finalement prête plus à sourire qu'autres choses, ce quatrième opus laisse surtout quelques regrets à cause de l’abandon total de ce qui faisait le charme des deux premiers opus, à savoir la petite profondeur que l’on pouvait y trouver. Il y a aussi des personnages que l’on avait pris l’habitude de suivre au fil de la saga qui deviennent inutiles, comme Adrian, ou même énervants, à l'image de Paulie.


Pourtant, ce Rocky IV n'en est pas pour autant désagréable à suivre, grâce notamment à ce personnage que Stallone s’est confectionné au fur et à mesure des années et qui est toujours attachant. Toute la partie en Russie est vraiment sympa, à l'image d'un montage assez clipesque montrant la préparation des deux boxeurs mais aussi le combat final, aussi surnaturel qu’il peut l’être est vraiment prenant.


Et puis... J’étais content pour Rocky à la fin.


Stallone propose là une oeuvre à part, unique dans son genre où la caricature des grands USA face aux méchants Soviétiques prend une certaine ampleur. Pourtant, face à ces tares, que l'on trouve aussi dans la forme, il reste une oeuvre plutôt drôle, entraînante et même un peu attachante grâce au personnage que Sly s'est confectionné au fur et à mesure des épisodes.

Docteur_Jivago
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le 24 sept. 2014

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