Véritable retour aux sources (Balboa redevient pauvre, retrouve la rue et son petit chapeau), histoire de boucler la boucle, confirmé par la présence de John Avildsen, réalisateur du Rocky originel, cet épisode est sans aucun doute le moins utile des films de la saga, c'est aussi le plus faible et le moins intéressant, même si Stallone fait évoluer un peu son personnage et celui du fils Balboa. Il est vrai qu'on peut y voir une facilité dans ces relations entre père et fils, de l'émotion souvent forcée ou mal calibrée, et surtout aucun combat sur le ring pour Rocky qui se contente d'un street fight assez contestable. En gros, ce Rocky n'a pas grand chose à raconter, et c'est ça qui me dérange un peu ; et pourtant, en dépit du fait qu'il utilise toujours le même schéma, il ne m'a pas laissé complètement indifférent, même si je lui préfère largement les opus 3 & 4. L'excellente BO rythmée par le "Keep it up" de Snap, le "Go for it" de Joey B. Ellis, ou le "Measure of a man" en générique de fin par Elton John, s'inscrit dans son époque de réalisation et s'accorde au scénario de Stallone qui insiste cette fois sur l'émotion et les désillusions du champion.