S’intéressant à la vie d’Auguste Rodin sur une période allant de 1881 à 1907, Jacques Doillon nous la livre sous forme de chroniques. Une succession de séquences au sein desquelles Vincent Lindon performe dans le rôle du sculpteur, parlant dans la barbe qu’il s’est laissé pousser pour l’occasion. Si la passion de Rodin est totale, le film n’est guère passionnant tant il est dépourvu de rythme, décousu et in fine artificiel et démonstratif malgré un angle d’approche hyper-réaliste. Nous plongeant dans un incommensurable ennui à mesure que le temps s’épuise, RODIN nous invite toutefois à envisager la modernité d’une oeuvre à laquelle tend lui-même le réalisateur sans y parvenir.
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