Dans une galaxie lointaine, très lointaine, l’Empire galactique est en train de terminer la construction d’une nouvelle arme extrêmement meurtrière : l’Etoile de la mort. L’Alliance rebelle cherche à tuer l’ingénieur principal ayant conçu l’arme contre son gré, Galen Erso (Mads Mikkelsen). Mais sa fille, Jyn (Felicity Jones), si elle est prête à aider les rebelles, n’a pas l’intention de laisser ainsi tuer son père…


De tous les spectateurs du monde entier, je devais être celui qui attendait le moins Rogue One. Dieu sait que je m'étais même promis de passer à côté de cet épisode, qui perpétuait cette détestable manie des spin-off et autres produits dérivés d'une saga en générale déjà épuisée jusqu'à la moëlle... Et ce n'était pas l'absence de têtes d'affiche importantes ou les affiches assez ternes qui allaient me faire changer d'avis ! Même pas le fait de rattacher ce film à l'immense saga de Lucas, argument peu propice à changer l'avis d'un spectateur qui a, encore aujourd'hui, le sale mauvais goût de lui préférer son aîné (en termes d'inspiration) John Carter...
Mais voilà, on est toujours rattrapé par son destin, et le mien semblait vouloir me rappeler à quel point Star Wars fait partie intégrante de ma vie. Je ne sais quel malin génie trouva que c'était une bonne idée de me traîner dans une salle de cinéma l'après-midi du 14 décembre pour un petit bijou de science-fiction à mille lieues d'une quelconque ambiance lucasienne. Idée qu'il mit en oeuvre sans hésiter. Et entre les cosplayers sillonnant les allées de mon cinéma et les grands thèmes williamsiens diffusés par les haut-parleurs, milles raisons marketing, associée à l'enthousiasme qui envahissait mon forum Allociné préféré, me convainquirent que ce spin-off valait peut-être bien la peine qu'on lui laisse sa chance... Un jour et 4,90 € plus tard, je me trouvai dans la fameuse salle obscure, me demandant bien si je ne regretterai pas par la suite de n'avoir pas employé ces 2h15 à des fins plus utiles. Soudain, les lumières s'éteignirent, et passées quelques bande-annonces sans intérêt, l'écran se remplit d'étoiles en même temps que les yeux de ses spectateurs. Non, ce n'était pas un vulgaire produit dérivé usurpant le nom d'un immense univers cinématographique qui commençait. C'était bel et bien un vrai Star Wars, un membre à part entière de cet univers qui prenait vie sous nos regards illuminés.


Il faut dire que le spectacle que nous propose Gareth Edwards est absolument grandiose, rendant constamment hommage à l’œuvre de Lucas, tout en gardant le recul nécessaire, et en adoptant un scénario quelque peu original par rapport au dernier épisode en date de la saga officielle. Si les acteurs sont bons, on a en revanche du mal à s’attacher à leurs personnages, souvent assez - voire carrément - lisses en comparaison de ceux des épisodes officiels, ce qui est assez problématique lorsqu’il s’agit


de les faire mourir, l'émotion étant alors presque entièrement absente, malgré une audace scénaristique plus que louable.


Il est tout de même plus qu'appréciable de constater qu'aucun des personnages n'est exagérément mis en avant, et que, malgré les reshoots qui ont scandalisé un grand nombre de spectateurs, l'humour reste extrêmement en retrait, confiné à un seul personnage, permettant de conserver intact le ton plus sombre du film.
Pour le reste, on ne peut que s’émerveiller face à un film qui ne recule devant rien pour nous en mettre plein les yeux, des décors superbes à la mise en scène ample de Gareth Edwards, soutenue par une partition de Michael Giacchino d’autant plus incroyable quand on sait qu’il a eu moins de 3 mois pour la composer, faisant la part belle aux thèmes du maître Williams, mais avec forces variations à l'appui. Sans compter un combat final aussi long qu'époustouflant, et qui parvient à rester toujours dans la bonne mesure, sans jamais en faire trop. A l'image de tout un film qui, je l'espère, restera comme un grand épisode dans les mémoires. Pour avoir été malmené au plus haut point durant toute sa période de post-production, ce serait bien le moins qu'on puisse lui souhaiter ! Et surtout pour m'avoir rappelé combien Star Wars est une grande oeuvre cinématographique...

Tonto
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le 15 déc. 2016

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Tonto

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