Après un épisode 7 techniquement abouti mais bancal au niveau du scénario et une année 2016 très très moyenne plombée entre autres par les sorties insipides du tandem Disney/Marvel, j'étais inquiet quant à l'arrivée de ce Rogue One malgré un certain intérêt pour le pitch de départ.
C'est donc sans grandes attentes que je me rendis au cinéma. Dès les premières minutes, pas de doute possible, on est bien dans un Star Wars même si un certain parti pris esthétique me choque un peu : beaucoup de plans aux cadrages pas toujours heureux sont flous tant à l'avant-plan qu'à l'arrière plan, essentiellement dans les dialogues. J'avais déjà remarqué ce choix bizarre dans Godzilla et Monsters, il faut croire que c'est la signature du réalisateur. Heureusement ce phénomène disparaît après un certain temps et ne touche pas les scènes d'action grandioses qui vont suivre.
Si on passe outre ce petit désagrément, il n'y a presque aucune fausse note. L'ambiance est enfin sombre et est de loin le plus noir de la saga malgré les quelques excellentes touches d'humour du robot K-2SO. Dans les épisodes précédents ce sont les jedis qui sont mis en avant au détriment des simples rebelles. Rogue One permet enfin de donner un moment de gloire à ces hommes et femmes qui se battent pour sauver la galaxie. Le casting d'acteurs peu connus est d'ailleurs judicieux et ajoute de la crédibilité à ces rebelles sortis de l'ombre. Les "stars" sont quant à elles présentes dans des rôles secondaires et apportent ainsi du poids à ces rôles. Mention spéciale à Donnie Yen qui trouve enfin un rôle à la hauteur de son talent dans le cinéma américain.
En plus d'être un excellent Star Wars, Rogue One est également un formidable film de guerre/espionnage qui se démarque ainsi de ces illustres prédécesseurs. Rien que la dernière demi-heure est une sacré claque au niveau action et suspense et peut se targuer de devenir une des nouvelles références en terme de batailles.
Rogue One est la pièce de puzzle qui s'imbrique parfaitement dans l'univers Star Wars, j'ai rarement vu une telle minutie dans le détail pour respecter les décors, costumes et personnages à tel point qu'on pourrait croire qu'il a été tourné dans les années 70. Même certains acteurs ont la moustache très seventies comme ceux de l'épisode IV, si ça ce n'est pas un soucis du détail ;-).
Merci à Rogue One de sauver cette année 2016 de sa morosité cinématographique...