Le problème du film est simple :
Les personnages crèvent tous un par un, on a rien à foutre.
Des planètes explosent, on a rien à foutre.
On pourrait bien surprendre Dark Vador au pieu avec l'empereur qu'on en aurait quand même rien à foutre.
C'est fort quand même, s'agit d'un Star Wars, d'un truc qui alimente nos fantasmes cinématographiques depuis longtemps mais on a quand même rien à foutre.
Cet acharnement au tiède est tel qu'une fois le film fini, on se dit qu'il était mauvais mais qu'après tout...on en a rien à foutre. Voilà l'entreprise de Disney, faire que le film se consomme sans risques, comme un coca light.
Je sais pas, par exemple La Revanche des Siths était un film assez moyen mais au moins, dix ans après j'ai encore quelques souvenirs du film. De Rogue one, je n'ai aucun souvenir alors que je l'ai vu il y a 15 jours.
Parfois, il y a le frisson nostalgique de retrouver des personnages aperçus auparavant, comme quand on revoit des anciens camarades de classe. Mais on s'aperçoit vite qu'ils nous ont déjà tout dit à l'époque, que les faire revenir dans nos vies c'était précisément les tuer dans les leurs. Ces deux personnages avaient une existence réelle dans nos souvenirs et les faire revenir sous cette forme de synthèse, c'est les tuer dans la seule vie qui leur était possible, celle des souvenirs.
Les gens qui ont fait ce film sont des baiseurs de poupée gonflable.
Je n'irai pas jusqu'à accuser Disney de la mort de Carrie Fisher mais je tiens juste à dire qu'au Mexique, représenter quelqu'un de vivant sous une forme antérieure est considéré comme une volonté de porter le mauvais œil.
Rien d'étonnant à ce que Georges Lucas ait aimé le film, c'est un film de petit fan, de lèche bottes.
Et les gens qui aiment ce film ont une vie de merde, ils sont contents de ne pas être surpris. Ils sont de droite.
D'ailleurs le film ne fait rien de l'idée de révolte, de résistance, de rébellion. C'est un film sur des rebelles fait par des collabos.
Et bordel, qu'on ne vienne pas me dire que ce film est utile dans la trame scénaristique. Un film sur le premier rendez-vous d’ophtalmo de l'Amiral Ackar aurait été plus utile.
D'ailleurs ça me fait penser à tous les connards qui partagent des DC shorts sur Facebook, qu'est-ce que vous avez avec ça ? Vous voulez qu'on réchauffe votre plat combien de fois ? C'est pas comme si il y avait déjà assez de reboots de franchise... Vous êtes des putains d'oies qui réclament d'être gavées ou quoi ?
Il n'y a plus de grand geste, plus de désir, plus d'épique et on devrait s'en féliciter ?
Le film se révèle une sorte de monstre tranquille que rien ne pourrait déranger dans son programme marketing, compilant toutes les ficelles d'un fan fiction, ne prenant aucun risque ni dans la dramaturgie ni dans le ton et on devrait être content, parce que au moins maintenant on a le droit à un Star Wars par an à Noel ?
Je dis non.