Un épisode intercallaire dans la lignée anti chronologique de la saga qui permet de réutiliser certains personnages vintage phares à l'aide de masques ou de cgi plus ou moins réussie. Ce semi épisode dérivé fait très commercial dans l'esprit en voulant surexploité un filon déjà bien entamé, surtout qu'il annonce toute une pelleté d'autres spin off. Mais sur le fond il s'avère plus acceptable que l'épisode VII dont l'intrigue n'était qu'un ressassement stérile d'opus antérieurs.


Dès l'intro le ton est donné, pas de lettres jaunes qui défilent vers l'infini mais une ambiance sombre et pesante dans laquelle prend place un Mads Mikkelsen que l'on croirait débarqué des contrées grisonantes de Valhalla rising. La patte Disney se retrouve dans le casting multiéthnique bon genre sans compter la mode féministe actuelle de l'héroïne badass. A l'instar du VII on a aussi notre quota d'acteurs de films d'arts martiaux en la présence de Donnie Yen dont le personnage est justement un archétype du genre jusqu'à flirter parfois avec le ridicule, puis sa présence entrouvre la possibilité d'accéder au marché fermé chinois et à ses centaines de millions de spectateurs.


Les nouveaux personnages sont assez random en somme mis à part le traditionnel droïde de service peut être qui assure le volet comique de l'aventure. Quant au rebelle parano joué par Forest Whitaker il est malheureusement trop vite expédié et reprend un peu trop d'atours à d'autres personnages de la saga jusqu'aux problèmes respiratoires de Dark Vador. Ce dernier est bizarrement un des points forts du film, chacune de ses interventions joue de manière assez jouissive avec l'aura du personnage via des mises en situation théâtrales qui envoient du pâté.


Les autres membres old school de la bande se sont fait lifter le visage en cgi mais le résultat passe moyennement pour Tarkin que l'on croirait sorti d'une cinématique de jeu vidéo. Un mot aussi sur les stormtroopers new look et leur combinaison multicolore sur le modèle des treillis de camouflage militaires mais qui font plus penser aux Power rangers sans les rendre plus difficiles à tuer d'un poil, le ratio est toujours d'à peu près 1 rebelle = 15 stormtroopers.


La musique moins épique, l'absence de jedi ainsi que l'inutilité de l'histoire ne procurent pas l'aura habituelle de la saga mais c'est voulu et de toute façon les bornes strictes que sont les épisodes III et IV limitaient les possibilités mais également les dérapages scénaristiques.

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le 16 déc. 2016

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archibal

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