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* Full of spoil *


Ce film n'est clairement fondé sur aucune nécessité scénaristique. Avant le début on en connait la fin. C'est le générique de l'épisode 4, Un Nouvel Espoir. Espoir dont on nous parle tout au long du film. Comme un clin d'œil. Qui au final est noyé parmi tant d'autres.


Des références un peu partout, pour tout et rien


Que ça soit lors de l'apparition de Bail Organa (sur le thème musical de l'espoir de John Williams), de la séquence des deux lurons de la cantina dans les ruelles de Jedha (ces gars passent clairement leur vie à chercher l'embrouille), de la réplique de K-2SO dans l'ascenseur ("I've a bad feeling about..."), de la bataille au dessus de Scarif qui à des airs de batailles au dessus de Coruscant, de la reprise de la séquence de mise en route du rayon de l'Etoile de la Mort (3 fois!), ou encore de la reconstruction en motion capture de ce bon vieux Tarkin et de Carry Ficher (de l'époque où les ados salivaient sur sa tenue de l'épisode 6, Le Retour du Jedi); on en a pour son argent et pour sa passion.


Ce film est parsemé de petites (ou grandes) références, parfois pas forcément nécessaires (cf. R2 et C3-PO sur un plan de 5 secondes qui ne sert en rien le récit). Et c'est pour ça qu'on l'aime. C'est même pour ça qu'on peut parler d'un film fait pour les fans et pour satisfaire leur soif de cohérence de "l'univers étendu" et non pas d'un film purement commercial assurant le minimum syndical afin de s'assurer du soutien de la fan base.


Pour les fans, et par un fan ?


Gareth Edwards l'a dit, pour lui seul la critique de George Lucas compte. Pas de positionnement "esclavagiste blanc" donc. On le comprend bien quand on le voit en interview et qu'il parle de Vador et du respect, voir de la peur, inspiré par Spencer Wilding une fois dans le costume du Seigneur Sith. Ce gars a grandi avec la saga. Comme toi, comme moi. Quotidien titre donc "Un Jedi derrière la caméra". Cohérent.


Un film se suffisant à lui-même


L'un des avantages majeurs du film comparé à la "postlogy", commencé avec l'épisode 7, Le Réveil de la Force, est qu'il tient debout tout seul. Ce n'est pas un film trailer censé vous donner envie de voir le prochain (on l'a déjà vu). Forcément on a envie de savoir ce qui va se passer, comme à la fin de l'épisode 4, Un Nouvel Espoir. Mais on en crève pas. La fin du film rend heureux et triste, pas anxieux.


D'une bande annonce à un scénario


La bande annonce laissait présager un fight movie, tendance Expendables, avec ici pour leader Forest Whitaker. Et ce petit monde allait monter THE TEAM pour kicker des culs de stormtroopers et voler les plans de l'Etoile de la Mort. Que nenni l'ami. On se retrouve avec un scénario qui tient la route, des personnages consistants et un film alternant les scènes tristes, d'actions et comiques (merci les droïds et leur flegme britannique encore une fois). Sans pour autant tomber dans la caricature.


Au rang des acteurs, peu de déception


Felicity Jones (Jyn Erso), Diego Luna (Captain Cassian) et Ben Mendelsohn (Directeur Orson Krennic) sont parfaits dans leur rôle. Passionnés, perturbés, simples humains forçant leurs destins dans le but d'animer des projets qui les dépassent et dont ils ne verront pas le plein accomplissement.


La motion capture sur la Princesse Leïa et Tarkin, un peu décevante, sert tout de même bien le film. Même si garder Leïa de dos à la fin n'aurait pas forcément était une mauvaise idée.


James Earl Jones et Spencer Wilding redonne à Vador les traits qu'il avait dans la série originelle. Que ça soit dans le ton, les dialogues ou la gestuelle. Bien que la scène de fin soit beaucoup plus dynamique que les scènes du Seigneur Sith dans la prélogie.


Forest Whitaker et Jiang Wen sont un peu décevants. Ils ne crèvent vraiment l'écran à aucun moment et n'ont à leur disposition ni réplique mythique ni mort spectaculaire.


Donnie Yen en kung-fu man aveugle illustre à merveille les paroles d'OSS 117 "L'aveugle ne voit pas, il ressent et paradoxalement il voit". Il est la Force et elle est avec lui. Choix parfait d'un acteur à la carrière impressionnante.


La Force dans toute chose mais invisible


Comment mieux décrire la place donnée à la Force dans ce film ? Elle y est omniprésente. Mais personne ne l'use. Apanage des jedis "May the Force be with you" est présent du début à la fin du film.


Un univers visuel simple et beau


Pas de planète incroyable, pas de nouveaux climats improbables. Difficile après avoir usé de tous les aspects imaginables lors des six premiers volets. Et puis à quoi bon ? Est-ce vraiment le sujet ? Star Wars est un soap opera, pas une saga à propos des étoiles, des planètes et des batailles spatiales. C'est George Lucas qui le dit.


Qui plus est, les designs des nouvelles planètes présentés sont magnifiques. On en prend pleins les yeux. Les vaisseaux sont géométriques et épurés à souhait pour l'Empire ; rustiques et guerriers pour l'Alliance (ou les Rebelles quel que soit le nom qu'ils se donnent ces jours ci).


Très très bon, mais pas parfait


Ne soyons pas Candide, le film a été fait dans une optique commerciale. Il n'apporte rien à l'histoire et n'approfondi en rien la densité de personnages déjà existants (pour l'instant). Mais il a le mérite d'être une belle friandise. Un beau film, où l'on retrouve les ingrédients d'une madeleine de Proust qui fait rêver des générations depuis bientôt 40 ans.


On peut être déçus par certains aspects, par le manque de mystère ou par le manque de personnages au aptitudes extraordinaires. Mais n'est-ce pas l'idée de cette mission ? Des humains, communs, s'investissant d'une mission exceptionnelle.


Je pense que vous l'avez compris, sans que mon jugement soit acquis d’avance, j'ai adoré le film. Car il est beau, les personnages sonnent vrais et l'on y retrouve tout ce qui fait un Star Wars, sauf le nom.


Lachez-vous dans les commentaires, donnez moi votre avis. C'est le but de la démarche :)


PS : Je ne reviens à aucun moment sur les incohérences techniques ou physiques du film. Si c’est votre dada il y a déjà un boulot monstrueux sur les sept premiers films. Bon courage !

VictorMary
7
Écrit par

Créée

le 15 déc. 2016

Critique lue 286 fois

Victor Mary

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