Chiantissima!
Maintenant qu’il est devenu une sorte de super-auteur religieusement vénéré (Le prisonnier d’Azkaban, Les fils de l’homme et Gravity sont passés par là), Alfonso Cuarón s’est dit qu’il pouvait se...
Par
le 5 déc. 2018
79 j'aime
9
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
Voir le film
Après quelques expériences anglophones et pas des moindres (Gravity et surtout Les fils de l'Homme, le chef d'oeuvre du bonhomme), Alfonso Cuaron retrouve son Mexique natal pour une autobiographie un peu particulière : il ne s'est pas choisi comme protagoniste, préférant choisir la domestique familiale d'origine indigène et dont la langue est le Mixtec. Un parti pris qui permettra à Cuaron d'aborder quelques sujets politiques au cours de son film.
Parce que oui, en à peine deux heures quinze (que je n'ai pas vu passer), le metteur en scène de Y tu mama tambien va parler de beaucoup de choses comme la place des indigènes au sein de la société mexicaine, souvent relégués aux basses besognes, la famille, les protestations estudiantines, la grossesse, l'adultère et j'en passe. Pour ce faire, il a créé une protagonistes toute en nuances, parfaitement interprétée par Yalitza Aparicio qui est littéralement le cœur et l'âme du film et quelques scènes choc, toutes en un seul plan, qui m'ont littéralement retourné les tripes
l'accouchement, les affrontements entre police et étudiants, lorsque Cleo sauve un enfant de la noyade
qui prouve, si c'était encore nécessaire, la maestria de la mise en scène du réalisateur mexicain, même dans un film d'auteur aussi personnelle qui lui a valu son second Oscar pour la mise en scène, totalement mérité selon moi.
Mais Roma, ce n'est pas seulement de la technique. Alfonso Cuaron, qui dit s'être basé sur ses souvenirs pour réaliser le film, a réussi à capturer l'essence même de ces souvenirs, entre nostalgie - voire fantasme de cette époque bénie de l'enfance - et reconstitution. Et moi-même qui chéris cette époque de ma vie, je trouve que Cuaron l'a fait à la perfection, ce qui a été vecteur de beaucoup d'émotions en ce qui me concerne.
Bref, Roma, c'est l'équilibre délicat et réussi entre récit éminemment personnel et mise en scène d'orfèvres, un chef d'oeuvre à découvrir sans modération!!
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2018, Les meilleurs films des années 2010 et Mes critiques dans l'ordre chronologique
Créée
le 5 déc. 2021
Critique lue 171 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Roma
Maintenant qu’il est devenu une sorte de super-auteur religieusement vénéré (Le prisonnier d’Azkaban, Les fils de l’homme et Gravity sont passés par là), Alfonso Cuarón s’est dit qu’il pouvait se...
Par
le 5 déc. 2018
79 j'aime
9
La scène d’introduction annonce d’ores et déjà la couleur : une flaque d’eau ondulant sur le sol, reflétant un avion en partance pour un ailleurs, le tout baignant dans le noir et blanc de Galo...
le 18 nov. 2018
75 j'aime
4
Franchement, j'aime tout de Cuarón... et là, le gars fait son film à l'évidence le plus personnel et le plus intime, et pour la première fois je trouve ça rigide et morne. Le genre de rencontre qui...
Par
le 16 déc. 2018
57 j'aime
9
Du même critique
C'est cool d'avoir un abonnement cinéma, ça me permet d'aller volontairement me liquéfier le cerveau devant des films dont je sais pertinemment que je vais détester et je savais que j'allais détester...
le 8 févr. 2023
28 j'aime
14
Arf, je suis embêté parce que d'un côté, il n'y a pas grand chose à reprocher à Luca, le dernier né des studios Pixar qui est le deuxième à la suite à débouler sur Disney+ en omettant une sortie en...
le 5 déc. 2021
27 j'aime
8
Pour moi, il y a deux manières de découvrir The Tomorrow War - outre le fait qu'il aurait mérité d'être vu sur grand écran mais là, c'est un autre débat - soit tu le mates avec ton cerveau en off et...
le 5 déc. 2021
21 j'aime
6