Il y a au moins deux façons de regarder ce film, la première est de le visionner en raison de son importance supposée dans l'histoire du cinéma et c'est apparemment le choix majoritaire. L'autre est de le regarder à l'état brut et dans ce cas nous avons une série B avec ses faiblesses et ses quelques moments forts. Des faiblesses ais-je dit ? Oui parce que la première heure est tout sauf passionnante, parce qu'il y a des ellipses impardonnables (et qu'on ne vienne pas me dire que c'est à cause du manque de moyens, par exemple, lors de scène de la rafle, les Allemands cherchent Manfredi, on ne le trouve pas, on fouille partout, on ne le trouve toujours pas et plan suivant voilà Manfredi qui sort de la baraque encadré par deux allemands, en quelles circonstances-a-t-il été capturé, mystère et boule de gomme ! Et puis bon, ce curé, Rossellini n'en fait pas un résistant, mais un saint ! Son seul défaut est d'être mal à l'aise avec une statuette callipyge. (la scène est d'ailleurs amusante). On pourrait aussi parler de cet officier allemand qui se met à débiter, sans que personne ne lui demande quoi que ce soit, sa haine des nazis (certains ont été jugé pour haute trahison pour moins que ça). Reste quelques scènes fortes comme Anna Magnani courant derrière son mari qu'on emporte, et tuée par les Allemands, ou ce plan atroce de quelques petites secondes où l'on voit Manfredi torturé au fer à souder. Et puis question subsidiaire ? Où sont donc passés les fascistes italiens ? Ils avaient piscine ?