Titre évocateur pour ce très beau film de 1945 en noir et blanc, particulièrement représentatif du courant néoréaliste .
A Rome c'est la fin de l'occupation nazie et la Gestapo recherche un des chefs du Comité National de Libération.
On pénètre dans la ville profonde, dans ses quartiers populaires, on entre dans les maisons et l'intimité de ces gens modestes solidaires les uns des autres.
Anna Magnani impose sa présence charnelle et terriblement humaine, veuve amoureuse, instinctive et entière jusqu'au sacrifice.
Un héroïsme suggéré et poignant, des portraits d'hommes ordinaires tendus vers un même but, galvanisés par un engagement qui les dépasse, devenus des combattants de l'ombre, héros malgré eux, corps broyés, chair meurtrie, mais âme fière et libre face à leurs bourreaux qui commencent enfin à douter de leur appartenance à la "race des seigneurs": superbe!