Rondo
Rondo

Film de Zvonimir Berkovic (1966)

Chaque dimanche, le juge Mladen, célibataire, se rend au domicile de son ami, Fedji, sculpteur, et de sa femme, pour jouer aux échecs. Classique du cinéma croate, le premier film de Zvonimir Berkovic (qui n'en tournera que 4) s'inscrit dans une période faste du cinéma yougoslave avec notamment Petrovic et Makavejev. Fondé sur la répétition des scènes, avec les parties d'échecs et la musique de Mozart (Rondo KV 511), le film ne s'aventure que rarement hors de l'appartement du couple, hormis pour montrer le juge, solitaire, au café, dans des scènes muettes. Toute la subtilité de Rondo tient dans ses silences et ses regards, dans ce qui devient peu à peu un triangle amoureux. De nombreuses ellipses dans ce film psychologique où tout est feutré alors que les sentiments bouillonnent chez chacun des trois personnages. Les acteurs sont parmi les meilleurs dans la Yougoslavie de l'époque, en particulier Milena Dravic, vu auparavant dans L'homme n'est pas un oiseau de Dusan Makevejev. Par certains côtés, Rondo évoque les grandes réussites du Free Cinema britannique de la même période.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Le cinéma yougoslave sous Tito

Créée

le 30 oct. 2017

Critique lue 175 fois

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 175 fois

D'autres avis sur Rondo

Rondo
Sister-Hyde
7

Critique de Rondo par Sister-Hyde

Tous les samedi, le juge Mladen se rend chez son ami Fedja pour une après-midi de parties d'échecs. Mais au fil des semaines, son attention est perturbée par Neda, la jeune, jolie et accueillante...

le 14 juin 2013

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

72 j'aime

13