Towards the within
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le 16 avr. 2016
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Je ne saurais bien évidemment nier l'immense portée de cette histoire, un récit poignant par sa dramaturgie et sa beauté, celle d'un amour inconditionnel entre une mère et son fils, d'une relation fusionnelle qu'on ne pourrait gouailler. Néanmoins, et ma note l'illustre, Room n'est pas parvenu à me transporter au delà d'un léger sentiment d'affliction face au drame profond qu'est le récit de ce gosse et de sa dévouée génitrice dont le monde ne se limite qu'à cette salle, univers parallèle dans lequel évoluent pour une bonne partie du film nos deux protagonistes, car évidemment, cela n'a pu me suffire pour apprécier cette œuvre. J'ai d'abord trouvé la mise en place du récit beaucoup trop lente, une telle situation de huis clos nécessitant une avancée du récit particulièrement dynamique pour me captiver, je dois bien avouer m'être assez ennuyé les trois premiers quarts d'heure. À cela, il faut ajouter ma systématique réprobation de la présence d'enfants à l'écran (en plus du tramway, des magasins, des salles d'attentes, de la rue et des cours de récréation situées juste à côté de celles de mon ancien lycée). Il est vrai qu'à chaque fois que je vois qu'un récit commence à se centrer sur un enfant, je commence à me ronger les ongles d'agacement. Cependant là, le personnage de Jack fait, je trouve, très fort dans la capacité à se rendre insupportable, relevant d'une volonté artistique, bien sûr, puisque les traumas du personnage le veulent, mais cet aspect du récit ne pouvait que m'agacer. De plus, j'aurais aimé voir la figure du vieux Nick davantage développée, apportant ainsi une espèce de diversité au récit, ne se centrant plus uniquement sur les deux prisonniers. Mais de façon générale, j'estime le cinéma bien moins efficace pour étudier la psychologie des personnages que la littérature (bien que, heureusement, certains chefs-d'œuvres y parviennent), elle-même moins efficiente lorsqu'il s'agit d'exprimer et de toucher le spectateur avec des sentiments. J'aurais donc certainement préféré que l'œuvre d'Abrahamson soit davantage orientée vers le thriller que vers le drame, trop psychologique à mon goût, ou en tout cas traité d'une telle façon que cela ne me convienne pas, le processus de libération et le devenir du ravisseur étant résolus par dessus la jambe et la marche vers la reconstruction barbamment développée.
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Créée
le 27 févr. 2016
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