Oh my !

Finalement ce qui me sied le mieux, c'est de ne rien savoir à propos d'un film. Enfin, je savais, ici, pour l'oscar de l'actrice, je ne vis pas dans une grotte non plus mais je n'avais absolument rien lu à propos du métrage en lui-même et je m'en félicite, encore, grandement. La première partie du film m'a, littéralement, cloué sur place. Qui, quoi, où, pourquoi, comment ... Fichtre, est-ce que le film va prendre le parti du huis clos jusqu'au dénouement ? Vont-ils sortir ? Je trépignais.

La mise en scène n'est pas bluffante en coup de génie mais on est loin d'un long morceau ennuyeux comme on pourrait, volontiers, se l'imaginer après quelques minutes avec deux personnes dans un 6 mètre carré et un film qui s'appelle Room ... Et ça, c'est clairement à mettre à l'actif de l’interprétation. Brie Larson, tout comme Jacob Tremblay, sont admirables de talent. Avec une grosse préférence pour ce dernier quand même. Si vous lisez cette critique sans avoir vu le film, sachez que je n'en dirais pas plus concernant l'histoire car je pense définitivement que le meilleur état d'esprit pour attaquer ce film, c'est celui dont je vous parlais en intro.

Le film est tiré d'un livre, qui lui est, inspiré d'un fait divers autrichien atroce. J'en avais entendu parler à l'époque et j'ai vite fait le rapprochement. Évidemment, sans vouloir se vautrer dans le genre dégoulinant de malsainitude car pousser les gens dans leur retranchements n'est pas le but de Room, l'intensité de ce genre d'histoires de viol et séquestration ne peut qu'être survolée à l'écran. Pour moi, la force du film réside justement dans le fait qu'il fait passer cette intensité au travers de la relation mère-fils. Ces regards noirs qu'elle lui lance parfois, comme si elle avait envie de le tuer alors qu'elle l'aime plus que tout l'instant d'après. Juste superbe.