Premier film réalisé par Julien Rappeneau, le fils de Jean-Paul, Rosalie Blum est adapté d'un roman graphique, narrant comment deux solitudes vont se croiser dans une petite ville. L'un, joué par Kyan Khojandi, est un coiffeur à l'existence morne, la mère envahissante, et l'autre, Noémie Lvovsky, est une épicière au lourd passé. Un jour, ce jeune homme va la croiser, et sans savoir pourquoi, il va se mettre en tête de la suivre, car elle l'obsède littéralement.
Ce qui est amusant, c'est que l'histoire est narrée de trois points de vue différents, à la Rashomon, et à chaque fois, on en voit un nouvel aspect. Du côté du coiffeur, de l'épicière et la nièce de cette dernière, jouée par Alice Isaaz. C'est clairement un film avec des bons sentiments, personne n'est vraiment dégueulasse, les acteurs sont tous sympas, quoique j'ai l'impression de voir en Kyan Khojandi une version mollassonne de son personnage de Bref, et tout finira bien à la fin.
Il y a le cabotinage éhonté d'Anémone qui fait plaisir à voir, Sara Giraudeau et Philippe Rebbot mauvais comme tout, et découvrir que tout vient de l'enfance.
C'est un film peu inutile, mais si ça passe à la télévision, il n'y pas de quoi tourner le regard.