Alors les corgis ce n'est pas une nouvelle variété de pâtes italiennes ni des soirées arrosées se terminant en partouzes mais une race de chiens,la préférée de la reine d'Angleterre Elizabeth II qui en a possédé jusqu'à une trentaine à une époque.Rex est le clébard préféré de la queen,ce qui l'a rendu prétentieux et arrogant.Mais le jour où il provoque un incident diplomatique à Buckingham Palace,il entre en disgrâce et,dépité,s'enfuit du palais.Confronté à la vraie vie dont il ne connait rien,il échoue dans un refuge SPA au milieu des clebs plébéiens,et le choc est rude.Le film est coréalisé par les deux stars de l'animation belge que sont Ben Stassen,également producteur,et Vincent Kesteloot,les deux hommes ayant déjà collaboré sur "Sammy 2" en 2011.Visuellement c'est une jolie réussite,les couleurs sont vives,le trait précis et agréable,les décors superbement rendus et les personnages parfaitement dessinés.Ainsi on reconnait immédiatement Elizabeth II,le prince Philip,Donald et Melania Trump,et l'animation fonctionne parfaitement.Le scénario narre une aventure assez classique mêlant rédemption et découverte des réalités à travers le parcours d'un Rex déconnecté des vicissitudes de l'existence de par son statut privilégié.Il découvre la dureté de la vie des chiens d'en-bas,ceux qui ne sont rien,mais aussi la violence,l'amour,l'amitié et la solidarité.L'anthropomorphisme turbine à plein régime dans cette histoire calée sur la situation d'une société humaine au sein de laquelle les inégalités se creusent de plus en plus.Ceci dit le sujet n'est pas neuf et était déjà traité dans les vieux Disney comme "La belle et le clochard" ou "Les Aristochats".Le récit est linéaire et sans surprise mais avance agréablement au fil de rebondissements amusants baignant dans un humour bon enfant qui voit les pensionnaires du chenil se livrer la nuit au Fight Club,et un couple royal gentiment égratigné entre une reine complètement gaga avec ses animaux,ce qui excède un Philip qui reste cependant stoïque,dans la grande tradition british.Le comportement américain est également stigmatisé avec un président grande gueule et sans-gêne flanqué d'une épouse décorative et écervelée.Rien de très imaginatif au final mais un spectacle de qualité propre à satisfaire un jeune public.