RRR est une explosion de badasserie et de virilité moustachue aux muscles huilés sous stéroïdes.
C'est une bromance si intense que les deux héros semblent toujours sur le point de se rouler des pelles.
Ce sont les scènes d'action les plus épiques, mais surtout les plus originales que j'ai vu ces 20 dernières années.
C'est cet unique cocktail indien d'action débridée, de bons sentiments et de comédie musicale.
C'est une poignante fable sur la loyauté et l'amitié, mais où on jette des tigres enragés en slow motion.
C'est une idée géniale de mise en scène toutes les 10 minutes pendant 3h qui passent à toute allure.
Sur fond d'épopée historique qui réécrit l'histoire coloniale indienne, avec des Anglais très cons et très méchants, et des héros révolutionnaires au cœur pur et aux muscles saillants, RRR est le dernier film d'action de S. S. Rajamouli (connu notamment pour Eega, dont le héros est une mouche) et le plus cher de l'histoire du cinéma indien.
Et il ne vous faudra que quelques minutes pour comprendre où est passé le pognon parce qu'entre les décors, la demi tonne de figurants et des effets spéciaux qui mettent à l'amende pas mal de Marvel récents (sauf le loup en CGI qui semble tout droit sorti de Twilight), on en prend pleine la gueule du début à la fin.
Les personnages sont super cool et sont introduits par des séquences dignes des jeux Yakuza, les scènes d'action sont toutes originales et bourrées d'idées loufoques, mais incroyablement réjouissantes à regarder. C'est du pur divertissement, et l'essence même du cinéma à grand spectacle qui se prend au sérieux à 200% mais balance un numéro de danse et de chant au milieu de son film d'époque, et où les héros font des bonds de 20 mètres dignes du Secret des Poignards Volants.
Si vous ne voyez qu'un film cette année, regardez Everything Everywhere All at Once, puis RRR, mais peut-être pas dans la même soirée.