Tout ça pour ça ? Pour quelques scènes d'action mi-géniales mi-nanardesques (la scène de danse tournée à Kyiv et la scène de l'attaque des animaux en images de synthèse qui devient un duel entre les deux protagonistes), on doit se farcir 2h30 de looooongues séquences larmoyantes et de bromance au ralenti et un scénario tellement téléphoné qu'il aurait pu être écrit par SFR. Et le film s'essouffle complètement sur le dernier tiers, puisque les deux
héros désormais alliés
(ce n'est pas un vrai spoiler, ça se devine dès les 15 premières minutes) deviennent invincibles (le film poussant le nationalisme hindou à son paroxysme en faisant endosser à Raju le rôle d'une incarnation de Rāma) et ça détruit le peu d'enjeu dramatique qu'il pouvait éventuellement rester après que le film nous a expliqué environ 10 fois les raisons qui ont poussé Raju à s'engager dans la police. Je ne suis pas un fan de films d'action hollywoodiens, mais il y a quand même un effort pour rendre les méchants moins caricaturaux et donner aux motivations des personnages une épaisseur supérieure à celle d'un papier à cigarette, ainsi que pour construire une tension dramatique. Là il n'y a rien, désolé.
Quand je vois que ce film est classé avant Pather Panchali dans le top des meilleurs films indiens, il faudrait peut-être se calmer un peu...
Des films comme ça il en sort des fournées en Inde au point que le marché en est saturé, d'ailleurs les seules critiques négatives sur Rotten Tomatoes sont celles de journalistes indiens. Par contre, ce film aux allures de tract électoral pour Narendra Modi fait l'unanimité chez l'intelligentsia de gauche occidentale.
EDIT du 04/03/2023 : j'ai ajouté une balise spoiler juste pour le principe. On ne sait jamais, il y a bien quelqu'un qui dit qu'il n'avait pas immédiatement compris que le flashback en était un dans une des critiques...