1942, Henri Neuveu (Jean Gabin) prisonnier de guerre rentre en France. Sa femme est morte un mois auparavant en mettant au monde un enfant. Bien qu'il n'en soit pas le père Henri décide de s'en occuper comme si c'était le sien. 17 ans plus tard, Louis (Claude Brasseur) est devenu cycliste professionnel, Odette (Marie-Josée Nat) travaille comme vendeuse dans une boutique avant de tomber dans les bras d'un grand industriel, Fernand (Roger Dumas) est lycéen. Après avoir plusieurs fois fait le coup de poing et avoir été renvoyé du lycée Fernand est envoyé en internat. Mais il fugue et passe la nuit chez une prostituée qui le dénonce. Traduit en justice pour avoir tabassé les flics et couché avec une pute, Louis et Odette accable leur père avec lequel ils se sont fâchés. Malgré la vérité qui éclate Fernand décide de rester loyal à son père d'adoption.
"Rue des prairies" est un beau film qui nous permet de voir un Gabin plus calme et des petits jeunes prometteurs comme Brasseur et Dumas. Mais ce que j'en ai retenu c'est le grand cœur du personnage de Gabin qui se retrouve veuf et confronté à un bébé qui n'est pas de lui. Un cœur qui semble se retrouver dans Fernand, contrairement à Louis et Odette méprisants. Malgré l'absence de liens de sang Fernand est plus proche d'Henri que ses propres enfants.
En bref c'est un joli film, moral et qui propose comme c'est rarement le cas dans la seconde partie de carrière du Dabe, un Gabin simple ouvrier, un homme simple, les pieds bien sur terre, un veuf qui doit gérer des enfants ingrats.