Un soir de beuverie dans un bar, un père de famille (cocu) a le malheur de faire part de son souhait de se débarrasser de sa femme. Il signera là, sans le savoir, un long voyage en enfer et le début de la fin…
Run and Kill (1993) 烏鼠: 機密檔案 détonne d’entrée de jeu. Si bien qu’il faudra attendre la moitié du film pour enfin comprendre pourquoi ce film fut classé “catégorie III” à sa sortie
(une vieille femme défenestrée et une gamine de 10ans brûlée vive).
Car toute la première partie du film ne laisse jamais imaginer le degré de sadisme auquel nous, spectateurs, allons assister.
On y découvre un entrepreneur et bon père de famille bien sous tout rapport, peut-être un peu trop gentil, si bien qu’il ne cesse de se faire marcher dessus (c’est une victime patentée, doublé d’un gros lâche, à tel point qu’il ne parvient même pas à en vouloir à sa femme de lui faire cocu lorsqu’il la surprend au lit avec un autre homme). Cheng est “trop bon, trop con” et ne cessera de se faire avoir, incapable de reprendre le dessus lorsqu’il s’enfonce inexorablement dans un engrenage funeste.
Billy Tang (Dr. Lamb - 1992) nous mène en bateau avec un début volontairement comique et grossièrement caricatural, avant de lentement mais sûrement virer de bord en nous entraînant dans une course à l’excès. Le scénario foutraque et l’accumulation de seconds-rôles auront fini par me perdre, ne parvenant plus à comprendre qui était qui. Mais la dernière dernière demi-heure outrancière et excessive relève le niveau et vire même au grand guignolesque
(lorsque Cheng récupère la dépouille de sa fille calcinée (qu’il garde dans ses bras comme une vulgaire poupée de chiffon) et qui perdra sa tête lors d’un sprint final).
Saluons aussi l’interprétation de Kent Cheng (surnommé “le gros” pendant tout le film), aux côtés du redoutable sadique Simon Yam.
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