Critique rapide pour ce Run Hide Fight, où Zoe est sur le point de quitter son lycée et sa banlieue de loosers. Portant le deuil de sa mère, morte prématurément d'un cancers, la jeune fille adopte le comportement colérique et dépressive façe au regard de son père militaire retraité. Seulement voilà, quatre jeunes détraqués vont tenter un massacre tournant à la prise d'otage dans son lycée.
We're not Nazis.
On connait tout de suite les intentions du film. La jeune Zoe va déjouer cette attaque grâce aux bons conseils de papa tout en faisant le deuil de maman. Seulement, la relative sobriété de l'ensemble amène tout de même son petit lots de surprises. L'entrée en matière, les premiers coups de feux, bien que graphiquement intense ne fait pas dans la surenchère. Les méchants sont très méchants, l'antagoniste est futé, mais ne tombe pas dans une forme de stéréotype du suprématiste blanc ou du jeune introverti jouant trop aux jeux vidéos (un cynisme et un accoutrement un poil trop "Joker" selon moi) Sa réel motivation étant de faire mieux que les "autres" ayant tentés ce genre de massacres, le tout en broadcastant son entreprise.
Are we famous yet ?
Le film à ce moment là avait deux choix à emprunter devant lui : Celui de faire un psycho drame moralisateurs en incluant tous les clichés habituels du "School Shooting", ou simplement prendre celui du film d'action à l'ancienne en rajoutant quelque codes pour Teens a travers les réseaux sociaux et quelques phone-cam pour donner cet esprit temps réel et contemporains. A la manière d'un piège de cristal, la jeune Zoe (Isabel May, tout a fait convaincante) va agir contre cet attaque, de manière graduelle et relativement cohérente. Les Talkies-Walkies sont devenus des smartphones, les broadcasts, des caméras de surveillances. Tout comme John McClane, Zoey va démonter point par point, cette attaque tout en communicant avec ses auteurs, malin.
You can't change the past.
Film a moyen voir petit budget (il a fallu qu'un lycée en somme) l'utilisation de l'environnement par le réalisateur Kyle Rankin est tout a fait correcte. Bien qu'on ait l'impression de traverser le même couloirs 15 fois (normal me direz vous, c'est un lycée) la musique sait rester discrète, la caméra sait se placer en fonction des lumières arrivant ainsi a maintenir cette tension nécessaire pour un film d'1H45, et plus largement à un film du genre. Malgré un ou deux choix scénaristiques un peu grossiers, dans l'ensemble ce Run Hide Fight est un " film d'action DieHardesque" tout à fait divertissant, capable de surclasser la plupart des productions aux CGI baveuses et aux scénarios bancals.