La Formule 1 est l'une de mes premières passions. Première dans le sens chronologique. J'avais sept ans lorsque j'ai commencé à suivre mes premières courses. C'est la Formule 1 qui m'a ouvert les yeux sur le monde extérieur. Ce n'est donc pas en tant que cinéphile que j'ai regardé « Rush », mais bien en passionné de F1.
La F1 est probablement le sport individuel le plus enclin aux duels. Lorsque j'ai commencé à suivre la discipline, elle était marquée par le rivalité entre Michael Schumacher et Damon Hill pour la troisième année consécutive (NDC : vous pourrez alors aisément calculer mon âge). Ensuite sont venus les duels Villeneuve/ Schumacher, Häkkinen/ Schumacher, Häkkinen/Irvine, Alonso/Räikkönen, Alonso/Schumacher, Alonso/Hamilton (tout deux coéquipiers et brillamment coiffés sur le fil par Räikkönen), Hamilton/Massa, puis enfin Vettel/Alonso. À chaque saison palpitante son duel. Avant ces vingts dernières années, mes aînés ont eu droit à d'autres oppositions, dont les plus marquantes : Prost/Senna, Villeneuve/Pironi et Lauda/Hunt. Le film de Ron Howard est consacré à ce dernier.
« Rush » décrit agréablement la compétition automobile des années 70, jusqu'à au moindre sponsor, les représentations des courses sont très réalistes. Nous avons droit évidemment à une reconstitution du terrible accident de Lauda au Nürburgring. Les différences de caractère entre Lauda le sage et Hunt le fou, sont bien visible ici. L'on pourrait regretter une chose : que le film ne soit pas plus long et qu'il n'aille pas au delà de la saison 1976.