Suite de "Outsiders", réalisé par Coppola quelques mois plus tôt, "Rusty James" tire cette fois vers le mythe, voire la légende, l'histoire très romantique de la perte d'innocence d'un caïd de quartier. La critique reproche à Coppola d'avoir tourné un long clip par trop formaliste : c'est négliger la composante induite dans son sujet-même, soit "la nostalgie" - que l'on peut ressentir très jeune, l'écoulement du temps - omniprésent dans le film - n'étant pas qu'une affaire d'adultes : le noir et blanc magnifique de "Rusty James", tentative excitante de trouver une nouvelle voie, évoque aussi bien Cocteau que Welles, et place d'emblée le film comme un futur film-culte. [Critique écrite en 1984]