Quand on demande à Coppola quel est son film préféré dans sa filmographie, il répond Rusty James. Ce qui est compréhensible au vu du film…
Rusty James est un petit truand qui ne parvient pas à sortir de l’ombre de son frére, la légende Motorcycle Boy. Il rêverait de revivre l’époque où les gangs régnaient, où il aurait pu avoir sa place…
Si le film touche tant le réalisateur, c’est parcequ’il s’est toujours senti lui même dans l’ombre de son frére August. Il décide donc de tourner ce film pendant le tournage même de Outsiders. Il récupére au passage une partie du casting et des costumes. Il y ajoute Mickey Rourke, Diane Lane et offre un rôle à son neveu Nicolas Cage (Nicholas Coppola de son vrai nom, dont c’est seulement le 3éme rôle au cinéma, à gauche sur la photo ci dessous).
L’histoire traite donc des thémes énoncés ci dessus et le fait bien. Par le biais de la performance de Matt Dillon, on sent un Rusty James écrasé par le poids de son frére, ses actions n’ayant pour but que de l’égaler, ce qui l’entraine dans des moments compliqués. Et va grandement lui rendre la vie difficile donc. Alors que ses amis essayent de lui faire comprendre, il se perd dans ses désirs et finit par faire pire que mieux. Si ce constat est difficile à appliquer au réalisateur dont la carriére est plus qu’honorable, le sujet le touche et il offre une oeuvre en noir et blanc sublime, parsemé de petites touches de couleurs (les poissons par exemples), retranscrivant le fait que Motorcycle Boy soit daltonien. Un choix qui montre une fois de plus la maitrise du metteur en scéne…