Comme réalisateur, on connait l'énorme potentiel du néozélandais Andrew Nicol depuis Bienvenue a Gataca qui n'est pas loin du chef d'oeuvre malgré son ambiance particulièrement froide. Ici, on retrouve son goût pour les ambiances futuriste, avec un réalisateur nommé ViKtor Tanransky interprété par un Al Pacino des grands jours. Un hasard un peu téléguidé l'a mis en possession d'un système informatique qui lui permet d'élaborer une entité qui aura les caractéristique de son choix et qui prend la forme d'un holograme. Cette technique lui permet de présenté une créature dont il fait ce qu'il veut,jusqu'à l'intégrer comme vedette de son prochain film. Cela fonctionne tellement bien que le film ait un succès monstre et que tout le monde veut rencontrer Simone...
Le film permet donc à son réalisateur de s'interroger sur ce que peut devenir le cinéma,sur les possibilités offertes par la technologie et surtout l'informatique, sur la façon dont le public s'entiche d'une vedette de l'écran et sur les rapports entre l'humain et la machine. C'est passionnant car le réalisateur s'arrange intelligemment pour assembler tous ces éléments afin de construire un film pour lequel l'attention ne se relâche jamais. En effet, beaucoup de situations amusent, de la comédie tout ce qu'il y a de plus classique, sans compter bien entendu des relations familiales qui évoluent avec le scénario.
Le potentiel assez fantastique tombe malheureusement un peu, car si le film fonctionne bien, tout un tas de détails montrent que cela ne peut fonctionner que parce qu'il s'agit d'un film. Ainsi, rien ne permet jamais d'imaginer que la créature Simone puisse s'intégrer naturellement dans un film, surtout qu'il est hors de question qu'elle apparaisse en public ou aux yeux des autres membres de l'équipe de tournage, je pense surtout aux acteurs et actrices. Cela produit d'ailleurs un effet surprenant, car une fois que Simone a commencé à retenir l'attention par ses prestations à l'écran, rien ne peut empêcher les uns et les autres de continuer à croire à sa réalité. OK pour la démonstration, mais ça colle pas avec ce que nous voyons à l'écran. La pauvre Rachel Roberts fait bien des efforts mais ne donne jamais la sensation d'une personne irrésistible. Elle a pas le physique. Quand a son comportement... D'ailleurs, on arrive a la conclusionqu'Andrew Nicol triche honteusement en faisant interpréter une créature illusoire par une personne réelle. Ce n'est évidemment pas une prouesse pour une personne réelle que d'aparaitre réelle. De plus, excusez-moi, mais Rachel Roberts n'arrive pas à la cheville de toutes les stars réelles dont elle hérite soi-disant de leurs meilleurs atouts physiques. Sans être un défaut fondamental, c'est probablement le vrai handicap de ce film. A la limite c'est rassurant, car cela montre qu'il ne suffit de vouloir être une star pour le devenir.