Tué avant même sa sortie à coups de sexisme infecte et de nostalgie dramatisée, le reboot féminin des Ghostbusters débarque dans nos salles avec un lourd héritage de plus de trente ans. La tâche n'était pas simple, et Paul Feig tombe dans l'erreur la plus bateau : reproduire quasiment à l'identique l'intrigue de l'opus original, fade ectoplasme d'une divinité de la zygomatique. Et les caméos s'imposent ici et là, comme toutes les moultes autres références, manquent singulièrement de naturel et étouffent cette nouvelle aventure... Mais ne glissons pas dans la facilité, cette résurrection conserve sans conteste son capital fun, ceci grâce à son parti-pris décrié : le nouveau et délicieux quatuor féminin qui parvient à booster les effluves de la licence avec un humour aussi fantastique qu'absurde. Les improvisations des actrices sont légion, fraîches et dangereuses pour le rythme, mais l'on se régale des répliques et situations cocasses lâchées à la minute. Ce nouveau Ghostbusters est un divertissement efficace, riche d'une direction artistique colorée et d'une utilisation surprenante de la 3D, mais les fantômes du passé demeurent et empêchent ce reboot d'être aussi inoubliable que ses prédécesseurs.
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